Lutte contre le paludisme : premiers retours d'une étude menée au Burkina Faso

Au Burkina, l’association “100 000 vies” élabore un savon anti-paludisme. Pour l’adapter à la population cible, elle mène une étude sociologique, soutenue par la fondation Veolia, sur les questions d’hygiène et de lutte contre les moustiques. Premiers retours après un millier d’entretiens menés en juillet.

Mille femmes burkinabées ont été interviewées au début de l’été. Le sujet ? Les questions d’hygiène et de protection contre les moustiques transmetteurs du paludisme. La maladie continue à faire des ravages en Afrique, en particulier chez les plus jeunes : elle est la troisième cause de décès des enfants de moins de cinq ans.

L’association 100 000 vies s’est engagée dans ce combat : elle travaille sur un projet de savon anti-paludisme et cherche à adapter son offre aux pratiques des populations. Comprendre, par la voix des femmes, comment la protection contre les moustiques est organisée au sein des foyers s’avère un prérequis essentiel pour les porteurs du projet.

Le millier d’entretiens prévus s’est achevé en juillet avec de premiers éléments d’information. Pour les interlocutrices de l’association, la propreté de l'habitat est considérée comme un moyen de lutter contre les moustiques. Même si rapporter de l’eau à la maison peut prendre jusqu’à deux heures par jour, les enfants sont lavés au moins chaque soir. Les mères utilisent quasi exclusivement un savon local qu’elles vont parfois jusqu’à payer en plusieurs fois faute d'argent disponible ; certaines femmes dépensent jusqu'à 0,09 € par jour pour se protéger des moustiques, principalement via des spirales à brûler, un produit réputé toxique. L'idée du savon anti-moustique les a enthousiasmées.

Pour 100 000 vies, il reste à approfondir ces premiers enseignements pour développer un produit qui rencontre l’adhésion des utilisateurs et serve l’intérêt des plus démunis.

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