Gestion hydraulique et intelligence artificielle pour pérenniser la cité d’Angkor

Après une première étape pour installer un système de télégestion et de contrôle des crues autour des temples d’Angkor, au Cambodge, l’Association pour la cité hydraulique d’Angkor veut aller plus loin. L’objectif est désormais de développer un système d’aide à la gestion des eaux basée sur les dernières techniques de l’intelligence artificielle.

Humanitaire & développement

  • Lieu :

    Angkor, Siem Reap (Cambodge)

  • Parrain :

    Bernard Willinger

  • Dotation :
    175 000 € au Conseil d’administration du 18 juin 2019

Porteur de projet

Association pour la cité hydraulique d’Angkor (Acha)

Au Cambodge, les célèbres temples d’Angkor sont bâtis sur des couches sablonneuses. Le développement du tourisme de masse et l’augmentation de la population voisine de Siem Reap ont multiplié les sollicitations de la nappe phréatique, phénomène qu’il faut compenser pour maintenir l’efficacité du système d’irrigation conçu à la même époque que les temples.

La région a également souffert d’épisodes désastreux d’inondations, en particulier en 2012 et 2013, qui ont montré toute la pertinence de ce réseau hydraulique en matière d’accès à l’eau des populations et de stabilité des monuments du site.

L’Apsara, organisme cambodgien qui gère le territoire où ce patrimoine mondial de l’Unesco est installé, a sollicité plusieurs acteurs internationaux pour réhabiliter ce réseau. Un premier projet a conduit Veolia Eau, la fondation Veolia et le Syndicat intercommunal d’assainissement de la Vallée de la Bièvre (SIAVB) à financer une étude de faisabilité pour imaginer l’adaptation d’un système de télégestion et de contrôle des crues, initialement développé pour la vallée de la Bièvre. Ce programme, baptisé Pageera, a conduit à installer une solution performante de contrôle des crues et de régulation des ressources eau pour l’alimentation des populations.

En 2019, un programme baptisé « Sagera » (pour « Système d’aide à la gestion des eaux de la région d’Angkor ») et porté par l’Association pour la cité hydraulique d’Angkor (Acha) doit permettre de passer une nouvelle étape.

Convaincu du bien-fondé de l’approche française en matière de gestion hydraulique, l’Apsara entend implanter un système complet de gestion sur l’ensemble de son territoire. Le projet consiste à installer un réseau de capteurs et un système de gestion hydraulique sur 400 km², à recharger les nappes, améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement des populations voisines et faciliter le développement d’exploitations maraîchères.

La fondation Veolia est au rendez-vous de cette ambition à la croisée du développement humain et de la sauvegarde patrimoniale.