Trois ans d'action en Haïti

La fondation Veolia s'est mobilisée immédiatement après le séisme qui a touché Haïti le 12 janvier 2010. Dès le 13 janvier, elle a envoyé plus de 20 tonnes de matériel d'urgence vers Haïti dans un avion-cargo affrété par la Croix-Rouge française, et les premiers volontaires Veoliaforce étaient à pied d'œuvre à Port-au-Prince dès le 16 janvier.

Humanitaire et Développement

Lieu
Département de l'Ouest (Port-au-Prince, Petit-Goâve) et département de l'Artibonite, Haïti

Date :
Janvier 2010

Partenaires principaux
Croix-Rouge française Action contre la Faim Solidarités International UNICEF

 

A la suite du séisme : répondre à l'urgence

À la suite des évaluations conduites par les volontaires Veoliaforce et l'équipe de réponse aux urgences de la Croix-Rouge française, l'alimentation en eau potable a pu être organisée dans deux quartiers de la capitale : Delmas et Cité militaire. Les unités mobiles Aquaforce 5000 ont été déployées pour alimenter en eau l'hôpital haïtien Ofatma ainsi qu'un centre de santé primaire de la Croix-Rouge allemande. De plus, 67 points de distribution ont été mis en place, alimentés par camions-citernes avec de l'eau en provenance de forages encore en fonctionnement.

De leur côté, les volontaires Veoliaforce, intervenant en appui d'Action contre la Faim, ont déployé deux unités Aquaforce 5000 : l'une dans le quartier Turgeau et l'autre sur le Champ de Mars où ils ont également construit des latrines pour pallier les problèmes d'assainissement.

Enfin, sur la plate-forme de Noisy-le-Grand (93), où la Fondation stocke son matériel d'urgence, une équipe de volontaires est restée mobilisée en permanence depuis l'annonce du séisme pour coordonner la logistique et l'approvisionnement en matériel.

La situation au mois d'avril 2010

Trois mois après le séisme qui a touché Haïti, la fondation Veolia est toujours mobilisée. Si les missions d'urgence se poursuivent, les équipes tentent aujourd'hui de pérenniser leur action dans une optique d'autonomisation progressive des populations locales.

Depuis le début de la catastrophe, plus de 270 000 personnes ont pu être alimentées en eau potable, grâce à l'action conjointe de Veoliaforce et de ses partenaires.

Les volontaires Veoliaforce travaillent toujours aux côtés de l'équipe de réponse aux urgences de la Croix-Rouge française, mais cette fois dans une démarche de pérennisation des projets. Un expert réseau d'eau potable a ainsi été déployé fin mars 2010 à Port-au-Prince pour assurer la continuité de la distribution d'eau potable dans toute la ville, et assurer la pérennité des points de distribution mis en place par la Croix-Rouge française pendant la première phase d'urgence.

Parallèlement, des actions de fond sont menées dans la capitale haïtienne et dans les villes périphériques.
 

Début mars, deux expertes chimistes ont été envoyées trois semaines à Port-au-Prince afin d'appuyer les équipes locales. Leur mission principale consistait à conseiller et à renforcer les équipes de la DINEPA (Direction Nationale de l'Eau Potable).

Les volontaires ont également effectué des campagnes de prélèvement grâce à des laboratoires mobiles afin de tester la qualité de l'eau, et ont mis en place un plan de surveillance. Deux autres volontaires vont les relayer afin d'assurer la continuité de ce projet d'ampleur.

Deux experts en réseau d'eau potable ont été déployés à Petit-Goâve, à 58 km au sud de Port-au-Prince. En appui à la Croix-Rouge française, ils ont évalué les dégâts causés sur le réseau, et ont proposé des pistes de réhabilitation aux autorités.

Les réponses à l'épidémie de choléra d'octobre 2010

Suite à une épidémie de choléra déclarée mi-octobre 2010, la fondation Veolia est restée mobilisée et a fourni son appui technique pour la remise en état de matériel des réseaux d'eau et assainissement.
 

Parallèlement, la Fondation a mené des opérations d'évaluation en réponse à l'urgence choléra.

Deux volontaires sont partis sur le terrain pour participer aux actions mises en place par nos partenaires. L'un a participé, avec l'UNICEF et la DINEPA, à l'élaboration d'un programme de gestion décentralisée de l'information relative à l'accès à l'eau et à l'assainissement dans le pays. L'autre, avec la Croix Rouge française, a travaillé sur le programme d'amélioration de la déserte en eau des première zones touchées par l'épidémie, dans le département de l'Artibonite.

Ces deux missions d'évaluation se sont avérées utiles par la suite et nos partenaires, encore sur place, continuent leurs efforts relatifs à l'approvisionnement en eau potable.

Enfin, en décembre 2010, un troisième volontaire est parti à la demande de la Fédération Internationale de la Croix Rouge pour participer à la rédaction de son plan de réponse à l'épidémie de choléra. Ce document définit les objectifs à atteindre par la Fédération dans les douze prochains mois et a pour vocation d'encourager les dons auprès des mécènes de la Croix Rouge.

En 2010 (urgence et post-urgence) :

Plus de 20 tonnes de matériel envoyées sur le terrain

270 000 personnes alimentées en eau potable

46 volontaires mobilisés

Le programme de réhabilitation du réseau d'eau de la ville de Petit-Goâve en Haïti

Depuis 2010, la fondation n'a cessé de se mobiliser pour répondre aux problèmes d'accès à l'eau des populations sinistrées.

Après les actions d'urgence et de post urgence entreprises à Port-au-Prince dans les mois qui ont suivi la catastrophe, elle a choisi de pérenniser sa démarche en posant les bases d'un projet de développement dans la ville côtière de Petit-Goâve, en partenariat avec la Croix-Rouge française et la direction nationale de l'eau potable et de l'assainissement (Dinepa). Ce projet a vu le jour grâce aux dons des salariés du Groupe, collectés par la fondation après la catastrophe, et aux compétences des volontaires du réseau Veoliaforce, qui ont participé à la reconstruction des infrastructures du pays.

Huit volontaires se sont ainsi relayés sur place pendant deux ans pour permettre aux 56 000 Haïtiens de Petit-Goâve de bénéficier d'un nouveau réseau d'eau potable.

Un audit préalable du réseau hydraulique de la ville, réalisé en 2010, a permis d'évaluer l'existant et de concevoir un projet de rénovation adapté, l'objectif étant d'améliorer l'alimentation en eau potable de la zone urbaine et d'assurer à terme la pérennité des installations. Les travaux ont été entrepris en 2011 et en 2012.

Le réservoir a été modifié pour y inclure un système de chloration et de comptage et, parallèlement, une quarantaine de kilomètres de conduites a été acheminée et installée pour reconstituer le réseau.

Fin 2012, des volontaires sont partis former les personnels de la Dinepa et du service national de l'eau potable (Snep) aux techniques de pose de réseau, à la détection de fuites et à la chloration, leur permettant désormais d'entretenir le réseau après leur départ. Le projet a ainsi été inauguré en présence du directeur de la Dinepa le 28 novembre 2012. Cet exemple réussi de réhabilitation du réseau d'eau pourra à terme, être dupliqué par la Dinepa dans d'autres villes de taille moyenne en Haïti.

Chiffres clés :

Petit-Goâve, ville côtière située à 68 km au sud de Port-au-Prince

8 volontaires mobilisés à Petit-Goâve

Plus de 50 000 Haïtiens bénéficient d'un nouveau réseau d'eau

Reconditionnement des unités de traitement d'eau à Port-au-Prince

En avril 2012, un volontaire s'est rendu à Port-au-Prince pour reconditionner les unités de traitement d'eau envoyées sur place après le séisme et former les collaborateurs de la Croix-Rouge haïtienne à leur usage. Ces unités ont été données par la fondation à la Croix-Rouge afin de prépositionner du matériel et des hommes formés à leur utilisation en cas de nouvelle catastrophe.

Intensifier la lutte contre le choléra - Haïti

Décembre 2012 - Février 2013

Plusieurs volontaires Veoliaforce sont partis, dès la fin de l'année 2012 à la demande de la Croix-Rouge française, pour aider les équipes de réponse aux urgences déployées dans le département de Grande Anse. Ils ont sécurisé l'alimentation en eau et la couverture sanitaire des centres de traitement du choléra et participé à des actions de sensibilisation à l'hygiène auprès des populations. Plus de 20 centres ont ainsi pu être pris en charge grâce à Veoliaforce au sud du pays.