Cultiver la terre pour mieux se relever

«Ce projet a démarré en janvier 2006. Toute la presse en fait l'écho régulièrement. Avec neuf salariés actuellement, l'objectif à court terme est de passer à dix-neuf. Ce projet a beaucoup de mérite : il faut pouvoir redonner le goût du travail à des chômeurs de longue durée en l'espace de vingt-quatre mois maximum, le temps du contrat d'insertion.»
Jean-Pierre Courtillier

Comme d'autres structures œuvrant pour l'insertion socioprofessionnelle des adultes en grande difficulté, l'association Chlorophylle, fondée en 2004, leur propose d'apprendre le métier de maraîcher. Elle a en effet décidé de remettre en état les anciens jardins ouvriers de Romilly-sur-Seine et de produire ensuite des fruits et légumes biologiques pour les aider à se réinsérer aux plans professionnel et social. Le travail de la terre, s'il est parfois éprouvant, réserve aussi de belles satisfactions.

Un nouveau Jardin de cocagne

Commencée en janvier 2006, son activité a d'abord consisté à préparer la terre, trop longtemps laissée en jachère pour être utilisable sans soins préalables. Ce premier chantier s'achève en mars 2007. Ensuite commencera la production maraîchère, vendue directement par "paniers" aux consommateurs : Chlorophylle s'est affiliée au réseau des Jardins de cocagne. Personnes handicapées, chômeurs longue durée, jeunes en difficulté : quatorze apprentis maraîchers s'initieront ainsi, tous les deux ans, à la culture exigeante des fruits et légumes bio. Ils seront accompagnés par cinq professionnels.

Pour réussir son démarrage, qui nécessite des travaux (et donc des investissements) importants, Chlorophylle a obtenu le soutien des principales collectivités territoriales (la ville de Romilly-sur-Seine, le conseil général de l'Aube, le conseil régional de Champagne-Ardennes) et de plusieurs entreprises mécènes. L'appui de la fondation Veolia permettra d'acheter le matériel spécifique à l'agriculture biologique : désherbants thermiques et systèmes d'irrigation.