Améliorer les conditions sanitaires et d'accueil dans un orphelinat

Dans un pays encore très marqué par les séquelles de la période Khmer-Rouge et de la guerre civile, le Cambodge manque énormément d'infrastructures sociales - à commencer par l'argent nécessaire pour élever correctement les dizaines de milliers de petits orphelins qui grandissent tant bien que mal dans des établissements dépourvus du confort minimum. Une association lyonnaise se porte au secours de l'un de ces orphelinats.

Social et emploi

Lieu
Périphérie de Phnom Penh, Cambodge

Parrain
Thirith Boun-Chan

Dotation
15 000 € au Comité du 01/07/2008

Porteur du projet

ADDPF (Association Droit, Développement et Partenariats Francophones)

« Le Cambodge vit encore dans une période d'après "génocide et guerre". Les infrastructures sociales sont inexistantes et les orphelinats ne peuvent exister que grâce à la générosité des ONG et des donateurs. Ce projet est également intéressant dans la mesure où il permet de fédérer des étudiants et enseignants en droit au Cambodge et en France ; il s'attaque de surcroît à la question des "droits minimum de l'enfant" : ceux d'avoir des conditions de vie acceptables aux points de vue de la santé, de l'hygiène et de la sécurité. »

Thirith Boun-Chan

À Doeun Kor, à la périphérie de Phnom Penh, l'orphelinat de Kien Khleang manque de presque tout pour assurer aux 119 enfants qu'il héberge des conditions sanitaires décentes.
Sans douche, ceux-ci sont en effet obligés de se laver dans le fleuve tout proche, à la vue de tous et au milieu d'une eau parfois très souillée. Sans moustiquaire au-dessus de leurs lits, ils sont par ailleurs victimes de piqures de moustiques - avec le risque permanent de subir la piqure d'un insecte porteur de la dengue, une maladie mortelle.

Par ailleurs, la formation scolaire qui leur est dispensée demeure très insuffisante faute de moyens financiers et faute de structures d'accueil adaptées : dix petits handicapés ne peuvent en effet suivre de cours en raison de leur handicap, quant aux enfants valides, ils n'ont "droit" qu'à une demi-journée d'école par jour, faute de mieux.

À Lyon, l'Association Droit, Développement et Partenariats Francophones (ADDPF) qui réunit des étudiants, des doctorants et des enseignants de la faculté de Droit Lyon 3, s'est rapprochée de cet orphelinat grâce à l'implication de la communauté cambodgienne locale.

Un bâtiment de douches muni d'un système adapté d'assainissement

Grâce à de nombreux contacts avec les responsables de l'orphelinat, les priorités pour améliorer les conditions de vie des jeunes orphelins ont été établies.
L'ADDPF se mobilise donc pour trouver les financements nécessaires afin d'agir aux plans scolaire et sanitaire.

L'association lyonnaise collecte ainsi les fonds nécessaires pour permettre aux 119 élèves, valides et handicapés, de suivre une scolarité complète. Par ailleurs, elle va faire construire un bâtiment de douches doté d'un système d'assainissement et de stockage de l'eau, en veillant à créer un bloc sanitaire pour les filles et un autre pour les garçons.

La fondation Veolia a été sollicitée à la fois pour assurer le financement de ce volet "douches" et pour apporter leurs conseils quant au meilleur système d'assainissement à installer.
Des soutiens indispensables pour que les jeunes orphelins accueillis à Kien Khleang puissent enfin accéder à des conditions de vie correctes et sans danger pour leur santé.