Biosphere 2 : un nouveau projet de coopération scientifique avec l'Université d'Arizona

Dans le sud de l'Arizona, à une cinquantaine de kilomètres de Tucson, Biosphère 2 (B2) est un site expérimental qui reproduit un système écologique artificiel clos.Les chercheurs de l'Université d'Arizona l'utilisent actuellement pour leurs études relatives aux phénomènes climatiques. La fondation Veolia étudie actuellement avec l'Université d'Arizona la faisabilité de lancer un programme de coopération scientifique et opérationnel portant sur la préservation des écosystèmes semi-arides (eau, énergie).

Environnement et Biodiversité

Lieu
Arizona, États-Unis

Parrain
Thierry Vandevelde

Dotation
50 000 € au Conseil d’administration du 31/01/2011

Porteur du projet

Biosphere 2

Déployé sur une superficie de 1,27 ha, Biosphère 2 est le plus vaste système écologique fermé construit au monde. Différents écosystèmes y ont été recréés : une forêt tropicale humide, un océan avec sa barrière de corail, une mangrove, une savane, un désert, un terrain dédié à l'agriculture, un habitat humain avec ses quartiers privés et ses lieux de travail.

La sphère fut édifiée à la fin des années 1990 pour évaluer la faisabilité d'une structure identique sur Mars, lors de la colonisation spatiale... Ses ambitieux promoteurs lui donnèrent le nom de Biopshère 2, la Terre étant Biosphère 1. Deux missions ont été menées dans le dôme scellé où furent isolés des équipes de scientifiques, chercheurs et médecins. La première mission dura deux ans mais dut s'interrompre à cause de la baisse progressive du taux d'oxygène dans la sphère, qu'on ne parvint pas à maintenir pour créer une atmosphère viable. Des querelles dans l'équipe firent échouer la deuxième mission au bout de six mois. Ces expériences prouvèrent l'extrême difficulté de stabiliser un écosystème... et la cordialité dans une équipe humaine fonctionnant en circuit fermé !

En 2007, l'Université d'Arizona a décidé d'intégrer Biosphère 2 à son programme de recherche sur la Terre. En effet, B2 est un outil unique pour mener à bien des expérimentations dans un milieu intermédiaire entre le laboratoire et le terrain. Aujourd'hui, une centaine de chercheurs travaillent sur le site autour de deux grands axes de recherche : eau et climat ; énergie et développement durable.

Mettre en œuvre des projets communs expérimentés dans Biosphère 2

Depuis juillet 2010, Thierry Vandevelde, Délégué général de la fondation Veolia, fait partie du Comité consultatif de Biosphère 2. Les équipes scientifiques de l'Université d'Arizona et celles de la Fondation travaillent sur des thèmes communs tels que l'eau, l'énergie et le développement durable. Leur approche méthodologique opérationnelle est également proche (innovation, création de projets pilotes, évaluations de terrain...)

De multiples axes de coopération scientifique pourraient donc être développés, autour de sujets tels que l'empreinte carbone, le traitement des eaux usées, le développement des énergies renouvelables (en particulier l'énergie photovoltaïque), l'optimisation des solutions d'assainissement ou encore l'analyse de la biodiversité, notamment grâce à la modélisation mathématique (en relation avec la chaire « modélisation mathématique et biodiversité » de Polytechnique, créée avec Veolia et le Muséum d'Histoire Naturelle.)

Afin de définir un programme de coopération scientifique et opérationnel en adéquation avec les attentes et les expertises des partenaires, un atelier de travail va être organisé par la fondation Veolia en mai 2011. Il réunira des chercheurs de l'Université d'Arizona, ainsi que des équipes de Veolia dans le cadre du programme de mécénat de compétences (scientifiques des équipes de Recherche et innovation, spécialistes du développement durable, ingénieurs de la direction de Veolia Eau Amérique du Nord, etc.). Seront également impliquées des parties prenantes externes (CNRS, Ecole Polytechnique, EDF...). L'objectif de cet atelier de travail est d'évaluer la faisabilité d'une coopération et de déterminer le cas échéant les orientations stratégiques nécessaires à la mise en œuvre de projets communs.