Casamance : mobilisations multiples pour apporter de l’eau potable à des écoliers

Dans une région déshéritée de la Casamance, l’association Double Horizon se bat aux côtés du directeur de l’école du village de Sare Adja pour fournir de l’eau potable aux écoliers et aux habitants. Une bataille bientôt gagnée !

Humanitaire et Développement

Lieu
Sare Adja, région de Kolda, Sénégal

Marraine
Catherine Chauvet-Catala

Dotation
5 000 € au Comité du 06/12/2005

Porteur du projet

Double Horizon

«  Double Horizon est en lien avec une plate-forme de mobilisation professionnelle en Ile-de-France où l'on accompagne des jeunes, eux-mêmes en parcours d'insertion professionnelle, à participer au projet collectif de scolarisation d'enfants au Sénégal. Une démarche exemplaire de codéveloppement !  »

Catherine Chauvet-Catala

La partie orientale de la Casamance, à l’extrême sud du Sénégal, est une région relativement coupée du monde. Près de l’agglomération de Velingara, le village de Sare Adja fait figure de pauvre parmi les pauvres : il n’existe aucun moyen de transport pour y parvenir, il n’y a ni électricité, ni eau potable, ni même infrastructures sanitaires. Malgré cela, le village possède une école primaire qui accueille les enfants de trois villages environnants. Pour pallier les manques les plus criants, l’association francilienne Double Horizon l’aide depuis plusieurs années.
Fondée en 1992 par un groupe d’amis, elle mobilise son énergie pour permettre à des jeunes de pays en difficulté d’accéder à l’instruction scolaire, puis à une formation professionnelle. Elle intervient essentiellement au Sénégal et aux Philippines.

De l'eau potable, enfin

À Sare Adja, Double Horizon connaît bien le directeur de l'école : c'est grâce à elle qu'il a pu mener ses études à terme. Ensemble, ils ont fixé la nouvelle priorité de développement : dépolluer le puits principal du village et installer une solution qui garantisse aux villageois et aux écoliers la possibilité de boire une eau potable.

Avec l'aide de M. Diarga Mballo, un ancien du village aujourd'hui chef de département à la Sénélec (compagnie fournisseur d'électricité du Sénégal), et celle d'un groupe d'étudiants de l'École des mines de Paris, ils ont opté pour l'installation d'une pompe filtrante alimentée par énergie solaire et dotée d'un réservoir conséquent. De quoi fournir dix litres d'eau pure par jour et par personne.

Sollicitée pour participer à ce projet, la fondation Veolia verse 5 000 euros et a proposé de recourir aux compétences techniques de l'un des permanents de Veoliaforce. Des jeunes de Montrouge, Clamart et Boulogne-Billancourt en parcours d'insertion professionnelle, ainsi qu'une association humanitaire fondée par l'Istec(1) apportent également leur concours pour une collecte de fonds supplémentaires. Grâce à ces multiples mobilisations, les enfants de Sare Adja sont désormais à l'abri de terribles maladies hydriques.

(1) École supérieure de commerce et de marketing.