Conserver et valoriser l'une des plus anciennes forêts malgaches

Dans le but de valoriser les richesses biologiques du site de Vohibola, à Madagascar, l'association L'Homme et l'Environnement développe des programmes d'aides aux populations. Elle poursuit deux objectifs : assurer la préservation de la biodiversité et aider les habitants à se développer de façon durable.

Environnement et Biodiversité

Lieu
Vohibola, Madagascar

Parrain
Guillaume Surroca

Dotation
12 000 € au Comité du 27/05/2008

Porteur du projet

L'Homme et l'Environnement

« C'est un projet très concret, grâce à une bonne connaissance des mœurs et de l'environnement local. Il est respectueux de la biodiversité aussi bien que des populations locales : il permettra de créer du travail pour les villageois et de développer l'écotourisme dans la région. »

Guillaume Surroca

À 67 kilomètres de Tamatave se trouve l'un des derniers sanctuaires forestiers sur le littoral malgache. La forêt de Vohibola, séparée de l'océan Indien par 300 mètres de sable et bordée à l'est par le canal des Pangalanes, est un site qui abrite une biodiversité exceptionnelle aujourd'hui menacée par le trafic de bois et la culture sur brûlis.

L'association l'Homme et l'Environnement, fondée en 1993, dont les missions sont la préservation de la biodiversité et le développement durable, tente de mettre en place des programmes pour conserver cette forêt unique tout en permettant aux populations de valoriser les ressources locales et de s'en servir durablement. Ce travail s'accompagne d'un programme de reboisement et d'une volonté de sensibilisation des populations locales, aussi bien que des visiteurs du site.

Conserver et valoriser les richesses naturelles du site

 

Le projet lancé en 2005, a débuté par la mise en place de l'organisation nécessaire pour conserver et restaurer le site. Dans ce but, des agents forestiers ont été recrutés puis formés afin de se constituer en "comités de patrouille" chargés d'éviter toutes nouvelles "coupes sauvages" dans cette forêt. Par ailleurs, un second type de formation a été dispensé pour apprendre aux villageois à entretenir et reboiser leur forêt en plantant des pépinières d'essences locales - et notamment 40 000 plants d'eucalyptus.

Une deuxième phase, commencée en avril 2007, est maintenant consacrée à un chantier de valorisation des ressources naturelles locales. Grâce à l'achat d'alambics fonctionnant à l'énergie solaire et financés par la fondation Veolia, L'Homme et l'Environnement va pouvoir démarrer deux filières de production : celle de l'huile essentielle de niaouli et celle du charbon de bois (à partir du bois mort carbonisé). Ces activités permettront d'offrir du travail aux populations villageoises environnantes et de recruter notamment des charbonniers et des bûcherons.

La troisième et dernière phase s'attachera à développer une filière d'écotourisme qui génèrera des revenus économiques suffisants pour tous les villages concernés. Pour ce faire, l'association souhaite créer un écomusée de l'eau douce qui présente la culture de l'ethnie locale et la biodiversité de la région, mais également des circuits sportifs, ainsi que d'autres circuits à thèmes (observation de lémuriens, plateforme d'observation des oiseaux, ou encore circuit zone humide). Ce dernier volet, qui doit s'achever en décembre 2008, prévoit la formation de guides et de réceptionnistes. À terme, les bénéfices produits par cette relance économique pourront être redistribués vers des micro-projets d'intérêt général dans les domaines de la santé et de l'éducation.