Construire une école après avoir créé ses classes

Dans une banlieue de Bamako, l'association Jamais Abou de souffle, née de la rencontre entre un enfant des rues et un commandant de bord d'Air France, finance la construction d'un établissement scolaire.

Social et emploi

Lieu
Bamako, Mali

Parrain
Valérie Fouet

Dotation
18 000 € au Comité du 22/05/2007

  Porteur du projet Jamais Abou de souffle

«  La construction d'une école pour 700 enfants, c'est un très beau projet ! Le dévouement du président de l'association Jamais Abou de Souffle, et de toutes les personnes qui œuvrent pour l'association, et pour ce projet en particulier, m'a beaucoup touchée. De plus, j'ai passé, il y a quelques années, 1 mois en Afrique, je me suis donc sentie très concernée par ce projet dès le départ. L'association est très impliquée au Mali dans le domaine de la scolarisation des enfants et je vais continuer à l'aider. . »

Valérie Fouet

Un jour de juillet 2006, Abou, un petit garçon vivant dans les rues de Bamako s'enhardit et accoste un "Monsieur". Il lui tend un petit bout de papier sur lequel il lui demande de l'inscrire à l'école. Ce monsieur, Philippe Schmitt, commandant de bord d'Air France, est touché par ce geste : il fonde l'association Jamais Abou de souffle pour aider les jeunes Maliens les plus pauvres à être scolarisés.

De son côté, Modibo Coulibaly, directeur de l'école primaire Joseph-Ki-Zerbo, située dans le quartier périphérique de Bamako de Djikoroni Para, n'a de cesse d'étendre son école pour permettre aux enfants défavorisés d'accéder à l'instruction. Créée en 1996 et accueillant pour sa première rentrée scolaire 32 enfants, l'école compte cinq classes de primaire en 2001, trois classes supplémentaires de collèges en 2005 et ses élèves connaissent des taux de réussite impressionnants : 100 % de réussite au certificat d'études primaires depuis 2005 et 80 % au diplôme d'études fondamentales en 2006 !

Trois nouveaux emplois d'instituteurs

Mais les bâtiments de l'école Joseph-Ki-Zerbo sont loin de se trouver "à la hauteur" des résultats obtenus par ceux qui la fréquentent : sans ressources financières suffisantes, l'école en est réduite à occuper les différentes pièces d'une maison transformée de façon provisoire.

Grâce à la rencontre avec Jamais Abou de souffle, la situation va désormais changer. Le directeur d'école et l'association ont décidé de construire un ensemble scolaire de 700 m2 répartis sur trois niveaux comptant onze salles de classe, deux bureaux de direction et huit toilettes.

Ce projet, auquel la Fondation s'associe bien volontiers, assurera une scolarité dans de bonnes conditions matérielles à 700 élèves et permettra en outre de créer trois postes d'instituteurs à plein-temps.