Debout, dans la quiétude de l'oliveraie

À Ollioule, l'association La courte échelle entreprend un chantier d'insertion pour réhabiliter une ancienne oliveraie et les restanques environnantes. Un cadre magnifique pour les personnes en difficulté, qui vont y retrouver petit à petit une activité concrète, un salaire, la satisfaction du travail accompli et l'estime de soi.

Social et emploi

Porteur du projet

La courte échelle

Lieu
Ollioules, France

Parrain
Thierry Durand

Dotation
15 000 € au Comité du 03/10/2006

En Provence, montagnes, oliviers, soleil et garrigues forment un décor naturel grandiose. Pendant des siècles, l'homme y a imprimé sa marque en plantant des oliveraies et en construisant des restanques, ces petits murets de pierre qui servent à retenir les terres des plantations. Mais ce patrimoine tend aujourd'hui à tomber en désuétude. L'association La courte échelle, qui lutte contre l'exclusion depuis 1995, a choisi de bâtir un chantier de réinsertion professionnelle en venant au secours de ces deux témoins indissociables du paysage provençal.

Retrouver le goût du travail

Le chantier fera donc appel à deux types de savoir-faire. La culture de l'olivier, qui suit le rythme des saisons : un temps pour la taille, un temps pour le traitement, un temps pour la greffe et, enfin, le temps de la récolte, en octobre. Et puis la maçonnerie traditionnelle, avec la rénovation des restanques. Un cabanon de chasse sera également restauré. Au fil des mois, les personnes en difficulté auront ainsi la satisfaction de voir les constructions se redresser et l'oliveraie reprendre vie grâce à elles. Avec un espoir bien avoué : que cette initiation les remette en selle.
Au-delà de cette formation en insertion, La courte échelle souhaite prolonger son action : il est prévu que les stagiaires découvrent les métiers de l'eau, des déchets et du transport grâce aux rendez-vous réguliers organisés avec la Régie mixte des transports toulonnais. Afin de se projeter, au-delà du contrat d'insertion, vers une retour complet dans le monde du travail.
On dit qu'un olivier peut vivre deux mille ans. Quand les temps sont difficiles, il se recroqueville et se transforme en buisson impénétrable. Plus tard, quand le beau temps revient, un bel arbre resurgit de ce buisson. Un joli symbole pour les personnes précarisées qui s'engagent dans un parcours de réinsertion.