Des fauteuils roulants à prix étudiés

À Nouakchott, l'association Solhandi reprend l'exploitation d'un atelier de fabrication et de réparation de matériel médical. Un engagement pour que les personnes handicapées de la région puissent se payer des équipements en général hors d'atteinte pour elles.

Social et emploi

 

Lieu
Nouakchott, Mauritanie

Parrain
Paul Berretrot

Dotation
9 000 €. au Comité du 23/05/2006

  Porteur du projet Solhandi

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Soutenu par le gouvernement mauritanien en liaison avec l'OMS et l'Unesco, cet atelier a toutes les raisons de bien fonctionner. D'autant qu'il répond à des besoins évidents : en Mauritanie, où 80 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, les personnes handicapées ont bien du mal à avoir accès aux équipements orthopédiques qui leur permettraient mener une vie “normale”.
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Paul Berretrot

De 300 à 400 euros HT au minimum : le prix des fauteuils roulants pour personnes handicapées est élevé, d'autant qu'il faut y ajouter de fréquents entretiens, comme pour n'importe quel véhicule. En Afrique, et plus précisément en Mauritanie, où 80 % des personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté et où les fauteuils doivent affronter des terrains peu cléments pour leur mécanique, ce coût devient exorbitant, voire tout simplement inaccessible.
Créée par Jean-Paul Gardette, un ancien ingénieur de Renault Véhicule Industriel devenu paraplégique suite à un accident, l'association Solhandi s'est fixé pour objectif d'aider les personnes handicapées des pays les plus pauvres à accéder aux équipements médicaux et orthopédiques dont ils ont besoin.

Un service incontestable qui crée de l'emploi

À Nouakchott, la capitale, Solhandi a décidé de reprendre l'exploitation d'un atelier de remise en état et de fabrication de matériel pour personnes handicapées (initialement ouvert par Handicap international), en liaison avec une ONG locale, l'Association pour le développement social en Mauritanie. Le but est de développer la fabrication de tricycles et de fauteuils roulants en rendant cette activité solide au plan économique, tout en garantissant des prix accessibles pour la population locale. Pour y parvenir, Solhandi crée quatre emplois et intègre dans sa structure un travailleur handicapé.
Le nouvel atelier a pu récupérer une bonne partie de l'outillage de l'ancien et il va s'installer dans des locaux mis à sa disposition par le gouvernement mauritanien. Mais des investissements sont néanmoins indispensables pour compléter les frais de lancement (équipements supplémentaires) et assurer un démarrage économique de l'activité sans souci. Le soutien de la fondation Veolia s'élève à 9 000 euros, afin que les personnes handicapées de la région de Nouakchott puissent mener une vie – presque – comme leurs proches.