Développer l’agriculture chez les Karens

Au centre des montagnes de l’ouest de la Thaïlande, la minorité Karen survit, assez mal, grâce à la cueillette et à la chasse. En créant une école d’agriculture, Enfants du Mékong ambitionne de donner à cette ethnie les moyens d’améliorer sensiblement ses conditions de vie.

Social et emploi

Lieu
Ponouaypou, Thaïlande

Marraine
Pauline Danel

Dotation
10 000 € au Comité du 31/01/2006
  Porteur du projet Enfants du Mékong 1

«  Si par bonheur, le budget dégageait un excédent, les projets et surtout les «Plusieurs aspects de ce projet sont essentiels : il a été envisagé avec beaucoup de sérieux et se fonde sur la demande et le soutien des villageois ; il prend en compte la scolarisation des jeunes Karens dans un pays où ils n’ont pas un accès facile à l’éducation et, enfin, le programme des cours est de grande qualité et prévoit notamment un apprentissage de techniques d’agriculture modernes et respectueuses de l’environnement. »

Pauline Danel

Dans les montagnes de l’ouest de la Thaïlande, au milieu d’une jungle très dense, vit la minorité Karen (également présente en Birmanie). Maltraitée par les autorités, elle tente de survivre grâce à la cueillette et à la chasse. Mais ces deux modes d’alimentation, très aléatoires, provoquent de fortes carences alimentaires, particulièrement chez les enfants. Situé sur ce territoire et à 100 km de la première grande ville, le village de Ponouaypou ne développe aucune agriculture permettant de faire face à cette situation. Il dispose seulement d’une école primaire.
Très présente dans de nombreuses initiatives en Asie du Sud-Est auprès des populations en difficulté, l’association Enfants du Mékong souhaite agrandir cet établissement scolaire pour y adjoindre une école d’agriculture. Destinée à accueillir de jeunes adultes, issus principalement de la minorité Karen, elle les formera à différentes techniques agricoles modernes et respectueuses de l’environnement.

Une formation diplômante

Grâce à la construction d’un internat, 40 étudiants venus des montagnes viendront apprendre les bases indispensables pour créer une agriculture locale permettant de pallier les insuffisances alimentaires constatées. S’ils en émettent le désir, ils pourront poursuivre leurs études et obtenir un diplôme reconnu par le ministère de l’Éducation nationale thaï. Appuyés par un missionnaire habitant Ponouaypou depuis des années et par l’Institut européen de coopération et de développement, les responsables du projet ont en effet conclu un accord avec le Collège royal d’agriculture de Chiang Mai pour la réalisation des programmes et des examens. Les jeunes diplômés auront alors la possibilité de trouver un emploi qualifié dans la région de leur choix.
Afin de participer au financement des dortoirs et des blocs sanitaires de ce futur internat, la fondation Veolia a décidé de verser 10 000 euros à Enfants du Mékong.