Formation adaptée pour le meilleur ami de l’homme

Synonyme de mobilité réduite, le handicap moteur l’est aussi souvent d’isolement social. Les chiens d’assistance sont capables non seulement d’aider leur maître dans leur vie quotidienne, mais aussi de leur apporter un réconfort maintes fois constaté.

Environnement et Biodiversité

Lieu
Alençon, France

Dotation
96 000 €. au Comité du 31/01/2006
  Porteur du projet Handi'Chiens

«  Ce projet permet l’insertion ou la réinsertion dans la vie et dans le monde du travail de personnes en grande difficulté en mettant à leur disposition un “outil canin”. »

Serge Cavelius et Jean-François Onfray

En France, plus d’un million et demi de personnes souffrent d’un handicap moteur. Pour les aider à surmonter les nombreuses difficultés que la vie quotidienne place sur leurs chemins, les chiens d’assistance s’avèrent d’excellents compagnons. À tel point que, depuis février 2005, la loi sur le handicap reconnaît l’assistance canine comme partie intégrante d’une thérapie. Mais, pour qu’un chien soit capable d’ouvrir une porte, d’appuyer sur un interrupteur, de ramasser un objet tombé par terre ou encore d’aller faire des courses, il faut compter deux ans d’éducation intensive. Soit 12 000 euros d’investissement par animal prêt à remplir son rôle social.
Les chiens, en effet, doivent d’abord être sélectionnés, puis confiés pour leur «pré-éducation» à des familles d’accueil bénévoles (elles-mêmes formées régulièrement à cet élevage particulier). Ensuite, ils passent six mois avec des éducateurs canins qui leur apprennent à comprendre et à exécuter une cinquantaine d’ordres.
L’association Handi’Chiens est la seule en France à préparer des animaux à ces missions de confiance. Depuis sa création en 1991, elle a formé et remis gratuitement à des personnes handicapées 450 chiens. Elle s’appuie sur de nombreux bénévoles et emploie une vingtaine de personnes (principalement des éducateurs de chiens).

Un effectif en augmentation

Installée par sa fondatrice, Marie-Claude Lebret, dans l’enceinte du lycée agricole d’Alençon, où elle enseigne comme professeur de biologie, l’association dispose de deux bâtiments où elle parvient à former une soixantaine d’animaux par an. Mais, face à une augmentation continue de la demande, elle souhaite accroître d’une douzaine de chiens son rythme annuel de «production». Un surcoût important qui permettra notamment l’embauche d’un jeune éducateur supplémentaire en formation qualifiante. La fondation Veolia a décidé de “parrainer” la formation de huit chiens en faisant un don de 96 000 euros sur deux ans. Le complément de fonds nécessaires sera trouvé grâce à des actions vers le grand public (vente de T-shirts, participations aux manifestations régionales, etc.) et par le biais d’appels à la générosité du public dans les médias.