L'accès à l'eau : un besoin de toute première urgence pour un village de lépreux

Non loin de Thiès, le village de Touba Peycouk a été créé pour accueillir les lépreux de la région. Depuis 2001, le Foyer socio-économique du lycée Paul Langevin aide cette communauté dans ses projets d'accès à l'eau potable.

Humanitaire et Développement

Lieu
Touba Peycouk, ville de Thiès, Sénégal

Parrain
Rémy Ledoux

Dotation
14 000 € au Comité du 26/03/2008

Porteur du projet

Foyer Socio-éducatif du lycée Paul Langevin

« Ce projet est doublement intéressant - et très louable - car il est mené par des élèves très impliqués au bénéfice d'un village de lépreux, donc dans le plus grand dénuement. »

Rémy Ledoux

Touba Peycouk, en périphérie de la ville de Thiès au Sénégal, est un village fondé en 1963 et inauguré conjointement par MM. Léopold Sedar Senghor et Raoul Follereau. Dans cette communauté sont en effet réunis les malades atteints de la lèpre de la région. Aujourd'hui, la communauté compte environ 2 800 personnes, dont près de 20 % lourdement handicapées.

Le village assure sa subsistance grâce à ses agriculteurs et au développement du maraîchage. Pour l'aider dans cette voie, l'association du foyer socio-économique du lycée Paul Langevin y a construit en 2001 un mini-réseau d'adduction d'eau.

Un réseau d'adduction sous contrôle efficace

Sept ans plus tard, les élèves du lycée, encadrés par leurs enseignants, projettent d'étendre ce réseau en accord avec les habitants du village. Ils vont poser 2 km de canalisations pour compléter les 5 km déjà existants, 13 nouveaux branchements et remplacer la pompe de forage. Grâce à cette extension, l'accès à l'eau sera facilité pour les malades les plus gravement atteints et le périmètre des jardins maraîchers pourra être augmenté via un réseau d'irrigation plus efficace.

Pour assurer la pérennité des installations, l'association du lycée s'appuie sur le Comité villageois de gestion du forage. Ses membres gèrent les installations, veillent à leur entretien, fixent les tarifs de vente de l'eau, rémunèrent les fontainiers et payent les factures d'électricité. Tout ceci, sous le contrôle d'un représentant du ministère sénégalais de l'hydraulique.

Outre le mieux-être incontestable qu'il apporte aux habitants, ce projet est aussi un excellent moyen de sensibiliser les élèves français du lycée Paul Langevin à différentes problématiques cruciales pour le développement durable : l'accès à l'eau, l'amélioration des conditions sanitaires au sahel, la recherche de financements et la coopération internationale.