La violence au tapis

Dans le département d’Antananarivo, le Centre Sacré-Cœur de formation professionnelle d’Ambatolampy souhaite se doter d’infrastructures sportives. Accueillant des jeunes très défavorisés, il souhaite ainsi les aider à se réinsérer.

Social et emploi

Lieu
Ambatolampy, Madagascar

Marraine
Danielle Pruneyrac

Dotation
25 000 € au Comité du 31/01/2006
  Porteur du projet Centre de Formation du Sacré-Coeur d'Ambatolampy

«  Infatigable, plein d’humour et d’enthousiasme, frère Romain a consacré sa vie à Madagascar et à la création de collèges et de structures médicales. Un projet à peine accompli, il s’attelle à un nouveau et mobilise toutes ses connaissances et son énergie pour le mener à bien. »

Danielle Pruneyrac

Membre de la congrégation des frères du Sacré-Cœur, M. Bruno Légaré, alias frère Romain, arrivait à Madagascar il y a 55 ans. Directeur du collège de Tananarive, il se vouait alors à l’éducation des enfants, et notamment à celle des enfants de familles très démunis : une passion intacte plusieurs décennies plus tard, et après avoir mené de nombreuses initiatives à leur terme.
Dernier projet en date, la congrégation et frère Romain ont ouvert, adossé au lycée d’Ambatolamby, un orphelinat destiné aux enfants de 5 à 16 ans, ainsi qu’un centre de formation professionnelle pour les jeunes mères célibataires en détresse ou les enfants connaissant déjà les problèmes de la rue : drogue et alcool. Unique à Madagascar, reconnu par l’Éducation nationale malgache, ce centre de formation permet d’obtenir des baccalauréats généralistes, des CAP de menuiserie et propose des ateliers de confection et de préparation aux métiers de l’hôtellerie. L’orphelinat a une capacité d’accueil de 100 enfants.

Handball et arts martiaux

Mais, de nombreux jeunes hébergés portent en eux une très grande violence s’expliquant notamment par les conditions de vie extrêmement dures qu’ils ont affrontées avant d’être accueillis. Pour les aider à se réinsérer dans une vie normale, frère Romain envisage d’adjoindre un terrain de handball et une salle d’arts martiaux (un Dojo) à son orphelinat. La pratique de ces différents sports, qui réclame une grande dépense énergétique et une parfaite maîtrise de soi, devant en effet leur permettre de canaliser leur violence dans un but constructif.
Sollicitée parmi d’autres donateurs privés, la fondation Veolia a décidé d’octroyer 25 000 euros pour financer une partie de la réalisation de cette nouvelle extension à l’orphelinat du Sacré-Cœur. Un geste indispensable pour que des jeunes, simplement furieux de ce que la vie leur a réservé jusqu’à présent, retrouvent progressivement le chemin d’un avenir… plus doux.