Les femmes engagées pour la qualité sanitaire des villages

Pour améliorer les conditions d'hygiène dans la commune de Kiéché, l'ONG nigérienne Sofema construit des toilettes publiques et organise un service de ramassage des ordures ménagères. Pour ce deuxième volet, elle s'appuie sur la mobilisation des femmes.

Social et emploi

Lieu
Kiéché, Niger

Parrain
Marcel Soccol

Dotation
40 000 € au Comité du 03/04/2007

Porteur du projet

Sofema

«  Ce projet, qui participe à l'assimilation des règles d'hygiène et d'assainissement, pourrait être l'élément déclencheur d'une propagation des initiatives locales en faveur de ces thèmes environnementaux majeurs.  »

Marcel Soccol

 

Depuis qu'une trentaine de femmes de la commune rurale de Kiéché ont pris en charge le ramassage des ordures ménagères, chacun peut se féliciter de l'amélioration des conditions d'hygiène dans les trente villages que compte la commune. Un projet impulsé en 2000 par le gouvernement nigérien et l'association Femmes et solidarité (Sofema), qui œuvre depuis 1999 pour la promotion du rôle de la femme en République du Niger.

Aujourd'hui, désireuse de démultiplier son action, Sofema propose un vaste plan visant à améliorer encore l'état sanitaire de la commune : construction de latrines et mise à disposition de cinquante charrettes à bœufs supplémentaires pour les femmes que cette initiative intéresse.

Assimiler les règles d'hygiène

Les 43 624 habitants de la commune de Kiéché sont très motivés par cette action. Ils ont déjà participé au choix des emplacements des quarante-sept latrines (publiques, scolaires et familiales) et beaucoup d'entre eux sont prêts à s'investir personnellement dans leur construction.

Quant aux femmes, leur rôle est primordial : celles qui le désirent pourront acquérir une charrette et des bœufs en contractant auprès de l'association un crédit remboursable sur trois ans. Propriétaires de leur charrette, elles seront alors en mesure de proposer divers services : ramassage des déchets à domicile (moyennant finance des particuliers) comme ce qui était déjà fait précédemment, mais aussi charriage de marchandises (bois, eau, briques), transport des malades ou des infirmes vers les dispensaires locaux. Les charrettes, dont l'amortissement sera atteint en cinq ans, seront construites par des artisans locaux, qui auront également en charge leur entretien.

Pour aider ces femmes à obtenir une autonomie financière et améliorer les conditions d'hygiène dans leur village, la fondation Veolia s'associe à ce projet.