Les Puits de la vie

Au nord du Niger, les populations touareg vivent dans des conditions très difficiles avec un manque d’eau récurrent. L’association Les Ailes du désert aide certains d’entre eux à faire face en construisant des puits destinés aux cultures maraîchères et à l’élevage.

Humanitaire et Développement

Lieu
Niger

Parrain
Jean-Marc Dupuis

Dotation
38 000 € par an pendant trois ans au Comité du 31/05/2005
  Porteur du projet Les Ailes du désert

«Je soutiens fortement ce projet car il s’inscrit dans une politique de développement durable avec en particulier une assistance aux femmes nigériennes isolées (veuves, divorcées avec enfants…) en difficulté sociale et économique, voire sans ressource.»

Jean-Marc Dupuis

Survivre à l’aridité des zones semi-désertiques est une lutte constante. Les Touareg le savent bien. Dans le massif de l’Aïr, au nord du Niger, certains d’entre eux ont créé l’association Tidène. Son objectif est d’aider la communauté locale, estimée à 8 000 personnes sédentaires et à 4 000 nomades séjournant dans les vallées du massif au gré des passages de caravanes. Dans cette région, les “Hommes bleus” sont en effet menacés par la sécheresse qui s’étend et par la disparition des puits existants.
L’insuffisance des points d’eau d’irrigation est désastreuse, notamment pour les cultures céréalières, qui ont presque atteint un déficit de 90% ces dernières années. Le manque de puits entrave également la survie des troupeaux et donc des éleveurs. Et les tempêtes de sable n’arrangent rien : chaque année, les soixante-dix puits provisoires et creusés à mains d’hommes s’effondrent. Ils doivent être reconstruits en permanence.
 

L’eau, source de vie

Pourtant, un cimentage permettrait d’assurer la pérennité de ces puits et rendrait possible le développement de cultures maraîchères, l’une des sources de revenus des villageois avec l’élevage et l’artisanat. L’association Tidène a donc décidé de forer vingt puits maraîchers et de mettre en place des systèmes modernes d’irrigation. En 2004, la construction d’un premier puits a permis la culture d’un hectare d’oignons et de tomates. Tidène souhaite désormais développer cette production à plus grande échelle et l’enrichir de pommes de terre, d’ail et de blé pouvant pousser dans ces conditions climatiques. Elle veut également forer vingt puits pastoraux indispensables aux éleveurs.
Dans toutes ses actions, Tidène n’est pas seule : elle est conseillée, financée et suivie par l’association française Les Ailes du désert. C’est cette dernière qui a sollicité la fondation Veolia. 38 000 euros ont déjà été accordés pour 2005 : cette aide sera reconduite en 2006 et 2007. Cette participation permettra le financement de quatre puits chaque année.