Lutter contre l’enchaînement des catastrophes

Dans la banlieue de Dakar, Veolia Waterforce/Waterdev et la fondation Veolia ont aidé l'État et une ONG locale à rendre viables des camps de réfugiés installés après les importantes inondations de certains quartiers de l'agglomération en août 2005.

Humanitaire et Développement

Lieu
Dakar, Sénégal

Parrain
Thierry Vandevelde

Dotation
50 000 €. au Comité du 04/10/2005
  Porteur du projet Enda Tiers-Monde

«  Enda Tiers-Monde, que nous connaissons bien pour avoir déjà travaillé ensemble, va suivre sur place l’installation des cabines et organisera des séances de sensibilisation à l’hygiène auprès des sinistrés, pour prévenir les risques sanitaires liés aux contaminations. »

Thierry Vandevelde

Alors que d'autres régions du Sahel n'en finissaient pas de souffrir du manque d'eau, le Sénégal a subi de très importantes inondations au cours du mois d'août 2005. Certains des quartiers périphériques de Dakar figuraient parmi les lieux les plus touchés. Début octobre, près de 7 000 personnes avaient été déplacées et relogées sous des tentes, au sec, ou dans des écoles. Mais les autorités locales estimaient à plusieurs dizaines de milliers les habitants qui, faute de moyens supplémentaires, étaient restés chez eux, dans des zones où stagne encore beaucoup d'eau.

Devant les risques sanitaires engendrés par cette situation, trois camps de tentes pouvant accueillir plus de mille personnes chacun ont été alors installés en dehors des zones inondées, le long de la route menant à Rufisque. Mais ces camps ne possèdaient pas d'infrastructures adaptées à des populations risquant de devoir vivre là plusieurs mois. Les conditions d'hygiène, assez déplorables, faisaient appréhender des risques d'épidémie de choléra, une maladie endémique dans cette région.

Du matériel adéquat et de la sensibilisation

À la demande du ministère des Affaires étrangères, lui-même sollicité par les autorités sénégalaises, Veolia a, dans un premier temps, demandé à Veolia Water force/Waterdev d'envoyer deux ingénieurs sur place, afin de veiller à la bonne installation de matériel de stockage et de distribution d'eau potable.

Mais, la dégradation rapide des conditions sanitaires a rapidement incité les uns et les autres à poursuivre leur implication. Pour qu'une épidémie mortelle ne succède pas à des inondations catastrophiques, la fondation Veolia s'est donc mobilisée à son tour en accordant une aide de 50 000 euros pour financer l'achat et l'installation de latrines publiques. Ces latrines, des cabines facilement transportables, ont été installées pour les habitants des trois camps. De son côté, l'ONG sénégalaise Enda Tiers-Monde s'est chargée de surveiller ces équipements et surtout d'organiser des séances de sensibilisation aux règles d'hygiène pour éviter tout risque épidémique majeur.
Au bout de quelques mois, la situation d'urgence avait ainsi pu être jugulée sans occasionner de traumatismes supplémentaires pour les habitants déplacés.