Microcrédits et formation pour assurer le développement

En Inde, de très nombreuses familles survivent grâce à des microentreprises. Pour améliorer leurs existences, l'association Inter-Aide développe des agences de microcrédits.

Social et emploi

Lieu
Pune, au sud de Bombay, Inde

Parrain
Bruno Bonfante

Dotation
30 000 € au Comité du 06/12/2005
  Porteur du projet Inter-Aide

Dans les bidonvilles de Pune, une ville située au sud de Bombay, vivent plus d'un million de personnes. Parmi elles, environ 30 % de familles très pauvres parviennent malgré tout à survivre grâce à leur activité économique. Épiceries, tailleurs, brodeurs, cordonniers... : toutes ces microentreprises assurent, bon an mal an, l'existence quotidienne de dizaines de milliers d'adultes et d'enfants.

Pour leur permettre d'améliorer leurs conditions de vie, l'association Inter-Aide (créée il y a 25 ans et spécialisée dans des programmes de développement dans les zones les plus pauvres de la planète) a lancé dès 2001 un projet de prêts productifs dans la ville, associé à de la formation.

Finance et marketing

Vendeurs ou petits producteurs, ces "microentrepreneurs" n'ont en effet pas accès aux crédits classiques proposés par les banques. Grâce aux agences de microcrédit qu'Inter-Aide a commencé à faire fonctionner, 17 112 prêts ont pu être octroyés entre 2001 et 2005, d'une valeur moyenne d'environ 38 euros. Un début encourageant.

Pour assurer le succès de cette démarche strictement financière, Inter-Aide a alors mis en place des cycles de formation pour les emprunteurs, dont certains sont obligatoires et d'autres non. Parmi les passages obligés : des cours de finance (tenue des comptes, constitution de l'épargne, budget, rentabilité de l'activité) et des cours de marketing (présentation des produits, communication, qualité, hygiène, distribution, etc.). En complément, les « micro-entrepreneurs » peuvent également suivre des cours facultatifs concernent l'approfondissement de notions liées à l'activité : épicerie, menuiserie, broderie...

Dernier volet de l'action d'Inter-Aide : la constitution d'un fonds mutualisé de microassurance à l'attention des petits entrepreneurs, proposé dès qu'une activité est considérée comme rentable.

En 2005, pour aider Inter-Aide à poursuivre ce développement à Pune, la fondation Veolia versait 30 000 euros.

Plus de 8000 emprunteurs concernés

Grâce à l'argent versé par la fondation, Inter-Aide a pu octroyer 8 700 prêts à quelque 8 207 emprunteurs individuels. Parmi eux, une vendeuse de légumes a par exemple acheté un rickshaw pour son époux qui s'en va désormais livrer à domicile. Ou encore, une autre dame a monté sa petite entreprise de couture qui emploie depuis dix couturières. Toutes ces personnes ont bénéficié des sessions de formation concernant la gestion d'une micro-activité, le budget familial, l'hygiène et la santé.

Passionné par l'action entreprise par Inter-Aide, Bruno Bonfante, le parrain de l'association s'est rendu sur place au cours de l'été 2006 pendant ses vacances. Là, il a pu vérifier la qualité du travail entrepris et la bonne utilisation des fonds.
Son rapport de retour en France et son enthousiasme au vu des résultats ont incité la fondation Veolia à aider Inter-Aide une seconde fois pour la mise en place de systèmes de micro-assurance.