Préserver la beauté et la qualité du littoral libanais

Lors du conflit touchant le pays du Cèdre l'été dernier, des dépôts de carburants sont bombardés, générant une importante pollution des côtes. L'ONG Bahr Loubnan a entrepris de tout nettoyer, avec l'aide de l'expertise française dans ce domaine… et de nombreux volontaires.

Humanitaire et Développement

Lieu
Le littoral libanais, Liban

Parrain
Nasri Chami

Dotation
75 000 € au Comité du 03/10/2006

Porteur du projet

Bahr Loubnan

En juillet 2006, parmi les nombreux ravages causés au Liban par la guerre entre Israël et le Hezbollah, les dépôts de carburant de la centrale électrique de Jiyeh sont bombardés. Le littoral libanais (côtes et fonds sous-marins) est très vite victime d'une pollution aux hydrocarbures. Toutefois, devant l'ampleur des reconstructions à entreprendre à la fin du conflit, la dépollution ne peut pas être prise en charge immédiatement. Au 1er septembre, la pollution des côtes libanaises s'est répandue sur près de 150 km et les estimations évaluent à un chiffre compris entre dix mille et quinze mille tonnes le fioul répandu sur les plages et dans l'eau. Pour nettoyer cette nappe, qui a eu tout le temps de “s'installer”, l'ONG libanaise Bahr Loubnan fait appel à la France et à son expertise, acquise notamment lors du naufrage de l'Erika.

 

Privilégier les méthodes douces

Avant que les travaux commencent, Bahr Loubnan recense tous les points critiques : les plages de sable, les criques et les rochers, où le fioul se niche dans les infractuosités, ainsi que les petites îles de palmiers au large, et aussi les fonds sous-marins, particulièrement touchés. Grâce à ce travail très minutieux, l'ONG espère bien pouvoir terminer le chantier de la dépollution d'ici à la fin de l'automne. Pour y parvenir, d'importants moyens matériels et humains sont mis en œuvre, nécessitant le recours à des aides internationales, dont celle de la fondation Veolia.

En effet, afin d'éviter des dommages environnementaux irréparables, les méthodes douces de dépollution sont systématiquement retenues : des plongeurs professionnels sont chargés d'extraire à la main le fioul déposé sur les fonds sous-marins, les plages sont également nettoyées manuellement et les rochers sont lavés avec des nettoyeurs à haute pression ou des brosses, dans les endroits particulièrement difficiles d'accès. Les pêcheurs, actuellement privés de leurs ressources, sont également formés et enrôlés dans ce programme.

Dernières précautions : les hydrocarbures récupérés seront stockés pour être ensuite recyclés et Bahr Loubnan envisage d'interdire à la baignade les zones dépolluées, tant que tous les contrôles nécessaires n'auront pas été réalisés, confirmant la nouvelle qualité des eaux, des plages de sable et des rochers libanais.