Un accès pérenne à l’eau pour les Mauritaniens de Bouanzé

A Bouanzé, dans le sud de la Mauritanie, les infrastructures d’accès à l’eau se sont détériorées au fil du temps. La réhabilitation des installations s’accompagne d’une formation des membres du comité de gestion.

Humanitaire & développement

  • Lieu :

    Bouanzé (Mauritanie)

  • Parrain :

    José de Graeve

  • Dotation :
    90 000 € au Comité de sélection du 4 octobre 2021

Porteur de projet

Association des ressortissants mauritaniens de Bouanzé et de ses environs en France (ARMBF)

Lancée en 1987, l’Association des ressortissants de Bouanzé et de ses environs en France (Arbef) est née de la volonté partagée d’expatriés Mauritaniens soucieux d’aider leur village d’origine. Situé dans le Gidimakha, dans le sud du pays, Bouanzé rassemble un peu plus de 10 000 habitants. Plusieurs localités voisines viennent s’y ravitailler, puiser de l’eau, se soigner et s’éduquer.

L’association veut regrouper les ressortissants Mauritaniens de Bouanzé en France pour soutenir toutes les initiatives susceptibles d’améliorer les conditions de vie sur place. Elle a permis, grâce aux cotisations de ses membres, la création d’écoles de centres de santé, l’ouverture d’une maternité et la mise en place d’infrastructures d’eau potable. Mais celles-ci s’avèrent aujourd’hui insuffisantes.

En 2005, l’Arbef a réalisé, avec une ONG espagnole, un projet d’adduction d’eau potable (château d’eau et mini-réseau de distribution). Sur les 15 bornes-fontaines connectées au château d’eau, seules deux fonctionnent encore. Conséquence directe : la population se tourne vers l’eau des puits, avec toutes les difficultés sanitaires qui accompagnent ce type de pratiques.

Une mission de diagnostic menée en juin 2021 a permis l’audit des infrastructures et l’examen de leur état de fonctionnement pour expliquer les problèmes de pression constatés. Le projet élaboré pour renforcer la production et la distribution d’eau potable s’appuie sur un soufflage[1] du forage existant et l’installation d’un deuxième forage ; le changement des tuyaux qui constituent le réseau de distribution ; l’installation d’un groupe électrogène de secours ; et le recours à relevés topographiques.

La réhabilitation des infrastructures se double d’une mission de formation. Il sera proposé aux membres du comité de gestion de l’eau potable de monter en compétences sur les questions de vente, de gestion des recettes et de petite maintenance du système. En tant que service essentiel, l’accès à l’eau se doit d’être pérenne.

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[1] Opération de nettoyage.