Associer le durable et la solidarité

Au cœur de la Seine-Saint-Denis, a été créée et se développe la Ferme des Possibles, un projet écologique et social porté par la coopérative Novaedia. Le but est de produire des produits agricoles de façon durable, de sensibiliser la population à cette activité, et de participer à l’insertion économique de personnes en difficultés professionnelles.

Emploi & lien social

  • Lieu :

    Stains (Seine-Saint-Denis)

  • Parrain :

    Xavier Mettei

  • Dotation :
    25 000 € au Comité de sélection du 21 octobre 2019

Porteur de projet

Novaedia

« Acteur majeur de la ville solidaire, Veolia Eau d’Ile-de-France (Vedif) pourra accompagner la Ferme des Possibles dans ses principales missions, en participant à son développement sur le territoire, en soutenant sa démarche liée à l'économie sociale et solidaire, et en aidant les travailleurs handicapés et en difficultés employés dans le cadre du programme d’insertion. »
Xavier Metteil
Parrain

Novaedia est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Elle œuvre dans le secteur économique des traiteurs, et livre des paniers de fruits au bureau. Cette coopérative de production a pour but de concilier trois démarches : le développement local, durable et solidaire. Elle propose ses services aux entreprises implantées notamment dans la zone de la Plaine-Saint-Denis, dans le département francilien de Seine-Saint-Denis. Novaedia développe son activité en accompagnant et formant des jeunes issus de quartiers populaires, ainsi que des travailleurs handicapés. Elle soutient également des initiatives caritatives.

 

Une ferme au cœur de la ville

Le projet soutenu par la fondation Veolia tient en la création et le développement d’une ferme urbaine, baptisée « la Ferme des Possibles ». Elle doit prendre place sur un terrain d’un hectare, située à Stains, en Seine-Saint-Denis. Elle se veut expérimentale, car son concept et son organisation sont destinés à être dupliqués pour que d’autres structures similaires voient le jour. Ainsi une filière agroalimentaire pérenne de ce type pourrait-elle se développer.

La Ferme des Possibles entend produire, transformer et commercialiser un volume notable de produits agricoles de façon durable. Elle a également vocation à devenir une vitrine pédagogique concernant la permaculture et le développement durable. L’hectare occupé par cette ferme sera partagé en différents espaces.

Sur 5 500 m², l’agroécologie, une pratique qui associe arbres, cultures et/ou animaux sur une même parcelle agricole, sera mise à l’honneur. Dans les vergers, les arbres apporteront aux légumes de l’ombre, de l’humidité et des sels minéraux via les racines. Les feuilles mortes seront utilisées comme couverture ou compost. Et la faune présente sera une protection naturelle contre les nuisibles.

Quelque 1 000 m² seront recouverts par une serre. Sur une partie de cet espace, la production de fruits, légumes et aromates sera organisée. Et ce, toute l’année grâce à un système innovant appelé Expeclimat qui permet de réguler le climat dans une serre à loisir, et de façon très fine. C’est le surplus d’énergie des cuisines du bâtiment contiguë, appelé Resilience, qui permettra de chauffer la serre. A noter que 500 m² de serres sont déjà implantés sur le site de la Ferme des Possibles.

 

Sensibiliser sur le terrain

Les espaces de sensibilisation à l’agriculture urbaine biologique, à l’agroécologie et plus globalement au développement durable couvriront 2 500 m². Ils regrouperont un rucher, un poulailler, un petit verger, un composteur, une arène en brique de réemploi, ainsi qu’un espace réservé au pique-nique et à l’accueil des visiteurs.

 

Construire, de façon responsable aussi

Le bâtiment Resilience sera construit sur 2 000 m², de façon à avoir une empreinte écologique minimale autant dans sa phase de construction que d’exploitation par la suite. Il s’accordera aux principes de l’architecture bioclimatique : celle-ci prend en compte les caractéristiques et particularités du lieu d’implantation pour obtenir le confort recherché de la manière la plus naturelle possible. Par exemple, en cherchant, par le biais de dispositifs architecturaux, à profiter au maximum du soleil en hiver, et à s’en protéger durant l’été. A noter aussi que les matériaux choisis seront à très basse énergie grise. Tout au long de leur vie, de leur conception à leur recyclage, ils seront le moins énergivores possible.

Grâce au soutien de la fondation Veolia, cet édifice exemplaire devrait être courant 2020. Il abritera le siège de Novaedia, des bureaux, des espaces pédagogiques, un laboratoire de cuisine pour les activités alimentaires, et un restaurant.