La pollution du littoral atlantique français aux microplastiques… étudiée par l’Observatoire du plancton

De nombreuses études ont montré, dénombré et cartographié la présence de microplastiques en Méditerranée mais très peu de données ont été récoltées sur la façade Atlantique. C’est l’objet du projet porté par l’Observatoire du plancton, une association morbihannaise. Elle diffusera le fruit de ses recherches aux professionnels et au grand public.

Environnement & biodiversité

  • Lieu :

    Port-Louis (France)

  • Parrain :

    Yoann Burban

  • Dotation :
    10 000 € au Comité de sélection du 21 octobre 2019
     

Porteur de projet

Observatoire du plancton

« Veolia accompagne de longue date les acteurs engagés dans la cause environnementale : des collectivités dont Lorient Agglomération, des structures institutionnelles telles que l’université Bretagne Sud… Avec l’Observatoire du plancton, c’est au cœur du Morbihan, à Lorient même, le port d’attache de la goélette Tara, bateau d’observation océanographique de renom soutenu par notre Fondation, que Veolia renouvelle son engagement vis-à-vis de la protection des océans. »
Yoann Burban
Parrain

La vocation de l’Observatoire du plancton, créé en 2003 et basé à Port-Louis, dans le Morbihan, est double. L’association mène régulièrement des études scientifiques sur ce thème du plancton : ses observations sont issues de suivis planctoniques, d’analyses physico-chimiques de l’eau, et de prélèvements de microplastiques. Ses équipes travaillent sur les différentes zones du littoral de Bretagne Sud : le Golfe du Morbihan, la rivière d’Etel, la rade de Lorient…

L’autre objectif de l’Observatoire du plancton est de diffuser le fruit de son travail au plus grand nombre : professionnels de la mer, plaisanciers, bénévoles d’associations de protection de l’environnement, scolaires, grand public...

 

Améliorer la connaissance de la pollution plastique des océans

Les microplastiques sont des particules de plastique de taille inférieure à 5 millimètres qui dérivent et menacent l’équilibre de la biodiversité marine. Ils sont omniprésents dans les océans, y compris dans les sédiments et les organismes. Pour ce qui est de la Méditerranée, on en a déjà montré, dénombré et cartographié la présence. Mais pour la façade atlantique de la France, les données les concernant s’avèrent beaucoup plus rares. Cette méconnaissance empêche de déterminer le degré de pollution de l’eau par les microplastiques et donc d’en estimer la dangerosité potentielle pour l’homme et les écosystèmes. Impossible par conséquent d’envisager des solutions globales pour y remédier.

 

En quête de données

L’Observatoire du plancton lance donc une nouvelle mission scientifique, coordonnée par l’université de Bretagne Sud, sur les microplastiques. L’objectif est, à l’image de la vocation de l’Observatoire, double : à la fois scientifique et pédagogique.

Pour acquérir de nouvelles connaissances sur la pollution locale par les microplastiques et sa distribution géographique et temporelle, l’Observatoire entend miser sur la science participative. L’association va impliquer les acteurs associatifs concernés par le sujet pour extraire puis caractériser les microplastiques. Le préalable consiste à uniformiser les méthodes de collecte pour s’assurer de données homogènes et exploitables par le monde scientifique. A cette fin, et avec le soutien de la fondation Veolia, l’Observatoire s’équipe d’un système d’imagerie permettant de mesurer et de classifier les organismes présents dans un milieu liquide : un Zooscan.

Cette mission de l’Observatoire du plancton est d’autant plus importante que la Directive-cadre européenne « Stratégie pour le milieu marin » donne à tous les Etats membres l’objectif d’établir un « bon état écologique » des eaux marines européennes à horizon 2020. Le projet de l’Observatoire du plancton s’inscrit pleinement dans cette perspective.