Quand la lutte contre la drogue passe par l'apiculture

Dans le cadre d'actions visant à réintégrer les paysans cultivateurs de coca dans le système économique et social légal, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) aide les familles à faibles ressources à développer des activités apicoles.

Environnement et Biodiversité

Lieu
Colombie

Parrain
Manuel Vicente Barrera

Dotation
35 000 € au Comité du 16/06/2009

Porteur du projet

Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime en Colombie (ONUDC)

« La phase I du projet a connu un retentissement significatif en Colombie. Et le soutien de la Fondation Veolia Environnement a eu un impact important et reconnu, puisque le projet améliore sensiblement la qualité de vie de nombreuses familles. Le gouvernement colombien a ainsi désigné ce projet comme une bonne pratique de la responsabilité partagée. »

Manuel Vicente Barrera Medina

Depuis 2007, l'ONUDC (l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime) a engagé un programme de développement alternatif à la culture de la coca en Colombie. L'objectif étant tout à la fois de réduire la production de coca et d'assurer la sécurité des petits paysans en les éloignant de l'économie parallèle mise en place par les trafiquants. Cette alternative repose sur le développement de l'apiculture : l'ONUDC offre des ruches aux familles sélectionnées pour s'intégrer dans ce programme. Début 2009, mille premières ruches étaient déjà installées et les paysans formés à ce nouveau métier pour eux. Activa G10 - une association paysanne de Cordoba - commercialisait déjà le miel et ses dérivés vendus notamment chez Carrefour et Casino en Colombie.

La phase II du programme d'apiculture prévoit son extension dans le département de Cordoba en Colombie, avec quatre cents ruches additionnelles installées dans différents villages, auprès de vingt familles déjà identifiées.

Des résultats sociaux, économiques et environnementaux

Ce second processus durera environ un an. Ensuite, selon les périodes de floraison de chaque zone, le miel sera récolté. Chaque rucher recevra la visite hebdomadaire du producteur, conseillé pendant les quatre premiers mois par un technicien chargé de dispenser un programme de formation théorique et pratique personnalisé.

Depuis l'initialisation du projet, L'ONUDC s'appuie sur un partenariat avec la fondation Veolia. La phase I a ainsi bénéficié des investissements nécessaires pour l'équipement de quarante familles, soit huit cents ruches. Avec un impact à trois niveaux : le projet offre une alternative à la culture illégale de la coca à des dizaines de paysans, crée une activité génératrice de revenus et renforce une filière de distribution, contribue à la préservation de la biodiversité locale grâce à l'implantation de ces ruchers d'abeilles pollinisatrices. Pour la réalisation de la phase II du programme, l'ONUDC conforte son partenariat avec la fondation Veolia pour l'installation des quatre-cents ruches et le service d'assistance technique totale.