Quand le désert avance…

L’association SOS Enfants, créée en 1982, intervient dans les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle et de la santé à travers le monde. Sa devise : «Aider sans assister». Au Burkina Faso, avec ses partenaires locaux, elle lutte contre la désertification et ses effets dévastateurs. En proposant un nouvel aménagement des terres, le programme forme les paysans à des pratiques économes en eau.

Social et emploi

Lieu
Village de Doanghin, province d'Oubritenga, Burkina Faso

Parrain
Virginie Maurin

Dotation
10 000 € au Comité du 28/03/2006
  Porteur du projet SOS ENFANTS

«  En luttant contre la désertification, en mettant en place avec les paysans eux-mêmes des aménagements de terrain, ce programme permettra d’améliorer les conditions de vie de la population, d’éviter leur migration vers des bidonvilles et non plus de “survivre” mais de vivre, qui plus est sur leurs propres terres. Je suis convaincue qu’il est très important de ne pas “déraciner” les individus de leur environnement. »

Virginie Maurin

Depuis les années 1970, la situation au Sahel ne cesse de se dégrader : augmentation des températures extrêmes, multiplication de phénomènes exceptionnels, sécheresse, inondations, disparition de certaines espèces végétales, érosion...
Une situation naturellement critique à laquelle vient s'ajouter une activité humaine inadaptée : surexploitation des terres, surpâturage, destruction du couvert végétal, feux de brousse répétés...

Dès 1995, SOS Enfants, avec une association locale de paysans burkinabés, I'AZN (Zoramb Naagtaba) propose aux paysans un travail d'aménagement des terres sous forme de bocage. L'objectif est de préserver les sols et de valoriser l'eau des pluies. Les premiers périmètres expérimentaux sont alors mis en place dans la province d'Oubritenga, à 60 km au nord de Ouagadougou.
Sur des parcelles d'une centaine d'hectares, des digues, des haies vives, et des mares retiennent l'eau des pluies, l'empêchent de ruisseler et de raviner le terrain en entraînant tout sur son passage. Cette réorganisation prévoit des parcelles cultivées, des parcelles laissées en jachère et d'autres réservées à la pâture des animaux.
Aujourd'hui, l'aménagement d'un nouveau périmètre de 110 hectares dans le village de Doanghin est en projet pour un coût total de 39 600 euros. Les villageois sont tellement convaincus par l'efficacité des méthodes de cultures mises en œuvre par l'association, qu'ils se sont réunis pour rassembler eux-mêmes la somme de 1 500 euros. La fondation Veolia participera à hauteur de 10 000 euros, le reste étant couvert par deux autres ONG.