S'adapter au marché pour préserver l'emploi de personnes handicapées

Les établissements et services d'aide par le travail (ESAT) ne sont pas épargnés par la crise. Mais le monde associatif aussi sait évoluer pour répondre aux nouveaux besoins de ses clients. Un exemple ? L'ESAT de Lagny-sur-Marne. Ou comment se diversifier dans la blanchisserie pour compenser la baisse de l'activité de conditionnement.

Social et emploi

Lieu
Lagny-sur-Marne, France

Parrain
Sinclair Vouriot

Dotation
27 000 € au Comité du 30/03/2010

Porteur du projet

CPRH

Dans le domaine de la Grange au Bois, à Lagny-sur-Marne, au sein d'une bâtisse reconstruite maintes fois depuis le Moyen-âge, 130 personnes handicapées sont employées par l'ESAT (établissement ou service d'aide par le travail) géré par l'association CPRH depuis 1974. Leurs activités englobent l'entretien, la transformation ou la création d'espaces verts, l'horticulture mais aussi le conditionnement et le déconditionnement de produits. Sur ces derniers secteurs, le marché accuse une forte baisse et pas moins de vingt-cinq emplois sont en péril. Mais les responsables de CPRH ont identifié des besoins non satisfaits en matière de blanchisserie industrielle autour de Lagny-sur-Marne. Une opportunité de redéploiement qu'ils ont su saisir, avec la création d'une nouvelle unité conforme aux meilleures pratiques de la profession.

Des normes strictes et une activité de blanchisserie... propre !

La blanchisserie industrielle respectera les normes les plus récentes en matière de prévention des risques sanitaires propres à ce métier. Elle sera tout aussi respectueuse de l'environnement, à l'intérieur comme à l'extérieur du site. Les 320 m2 de locaux vont être climatisés grâce à l'énergie (calories ou frigories) contenue dans l'air récupéré. Les installations ont été conçues pour optimiser le traitement de l'eau et garantir la qualité des effluents rejetés.

La fondation Veolia participe aux frais de réaménagement des locaux, dans le cadre d'un projet qui montera en charge au cours des 4 à 5 prochaines années. Au final, les 25 emplois menacés vont être préservés, ainsi que ceux des deux moniteurs qui accompagnent au quotidien les salariés handicapés concernés.