Sous le soleil de Mauritanie : les bienfaits de l'héliothermie

En installant mille cuiseurs solaires, en Mauritanie, l'association Les Nomades de Mauritanie vise à améliorer les conditions de vie des populations locales, à réduire leur exposition aux fumées toxiques et aussi à lutter contre la déforestation. D'une pierre, trois coups !

Humanitaire et Développement

Lieu
Zouérate, région de Tiris Zemmour, Mauritanie

Parrain
Florianne Royer

Dotation
20 000 € au Comité du 31/05/2005
  Porteur du projet Les nomades de Mauritanie

«J'ai rencontré la présidente de cette association, Mme Jeanine Amelo, personne très dynamique de 71 ans ! Elle m'a expliqué l'origine de cette association et ses motivations qui m'ont convaincue. D'autre part, pour qu'un projet soit une réussite, il est essentiel que les populations locales s'impliquent afin qu'elles ne restent pas dans une situation d'attentisme d'aide humanitaire, ce qui semble le cas.»

Florianne Royer

L'association Les Nomades de Mauritanie, située à Couëron en Loire-Atlantique, intervient en Mauritanie depuis 2002 en soutenant des projets de tous ordres : économiques, éducatifs, environnementaux, pour améliorer les conditions de vie des habitants.
«Sous le soleil de Mauritanie», leur dernier projet, concerne les 27 000 habitants des quartiers périphériques très pauvres de la ville de Zouérate, dans la région de Tiris Zemmour. Il prévoit la construction de cuiseurs solaires (fours en bois fonctionnant par effet de serre) qui permettent la cuisson des aliments et la fourniture d'eau bouillie, donc potable, sans utiliser de bois de chauffe, et l'installation de panneaux solaires pour permettre un approvisionnement en électricité. Avec, au final, des retombées sociales, environnementales et médicales.
Retombées sociales d'abord, puisque les cuiseurs solaires améliorent les conditions de vie des femmes mauritaniennes, souvent exclues de l'éducation en raison de la lourdeur des tâches domestiques, dont les corvées de collecte de bois de chauffe. Environnementales, ensuite, en mettant fin au déboisement préoccupant de la région, laquelle a vu son couvert végétal disparaître à la suite de plusieurs années de sécheresse, ce qui inquiète les autorités locales. Médicales, enfin, car l'installation de ces cuiseurs solaires permettra d'améliorer la santé des populations trop souvent exposées aux fumées toxiques dans le cadre du foyer familial.
 

Une implication des autorités locales

À ce jour, l'association Les Nomades de Mauritanie a déjà réalisé une étude de faisabilité. Une conférence d'information technique a même été organisée sur place, diapositives à l'appui, réunissant plus de 100 personnes. Pour cela, elle a bénéficié des conseils de l'association nantaise voisine, Bolivia Inti (présente en Amérique latine et déjà financée par la fondation Veolia), qui a formé quatre bénévoles aux techniques de l'énergie solaire. Autre gage de réussite de ce projet : l'implication des autorités locales, et notamment celle du Wali, le gouverneur de la région, l'association mauritanienne AALPTZ (Association amicale de lutte contre la pauvreté dans le Tiris Zemmour), ainsi que le Comité institutionnel pour les affaires environnementales.
Pour mener à bien ce projet aux multiples conséquences, la fondation Veolia a choisi d'accorder une aide de 20 000 euros à l'association Les Nomades de Mauritanie.