Un centre d'hébergement temporaire pour aider les jeunes à sortir de la rue

Un toit, un lit, de quoi se nourrir et se laver, sans compter l'attention bienveillante d'adultes vivant à leurs côtés : c'est le projet que souhaite développer la Fondation Parada Romania à Bucarest pour aider les 15-25 ans vivant dans les rues à se construire une vie meilleure.

Social et emploi

Lieu
Bucarest, Roumanie

Parrain
Arnaud Valleteau

Dotation
20 000 € au Comité du 18/01/2011

Porteur du projet

Fondation Parada Romania

"Au-delà de l'identité attachante de cette fondation et de ses membres, c'est surtout sa démarche originale et pragmatique, ainsi que sa vision à long terme de l'accompagnement des enfants des rues de Bucarest qui m'ont intéressé et séduit. Leur expertise dans l'articulation des différents services et projets autour des besoins réels et concrets des enfants et des jeunes de la rue, leur double approche - l'aide humanitaire et l'intégration sociale - déjà éprouvée sur le terrain me semblent être le meilleur gage de réussite de ce nouveau projet."

Arnaud Valleteau

Même si la situation s'est globalement améliorée par rapport aux années 1990, on évalue encore à environ huit cents les enfants seuls qui vivent dans les rues de Bucarest. Une réalité d'autant plus dure qu'il n'existe pas assez de structures d'hébergement qui leur soient adaptées.

Fondée à son origine par un clown amoureux des arts du cirque, la Fondation Parada Romania, une ONG roumaine, se mobilise depuis 1996 auprès de ces enfants. Ses activités l'ont conduite jusqu'à présent à œuvrer selon trois axes. Elle a en effet créé un service d'intervention de rue, diurne et nocturne, afin d'aller à la rencontre de ces jeunes ; elle aouvert un centre d'accueil de jour proposant des activités et la réponse à des besoins essentiels - obtenir un repas, pouvoir se laver - et elle organise des rencontres avec des services d'éducation et des assistantes psycho-sociales.
La Fondation Parada dispose enfin d'un appartement de six places pour parvenir à sécuriser les enfants et les jeunes en démarche de réinsertion.

Mais ses membres sentaient bien que tout cela ne suffisait pas : scolarisation, formation pré-professionnelle ou travail, il est en effet extrêmement difficile de poursuivre ce type d'action avec constance lorsque l'on vit dans la rue.

Scolarisation, formation et entrée dans la vie professionnelle

Pour lever partiellement cette contrainte, la Fondation Parada a fait le projet d'ouvrir désormais un centre résidentiel de réinsertion sociale, ouvert de jour comme de nuit et assurant une réelle stabilité à ceux qui ne bénéficient d'aucune possibilité de logement. Conçu sur le modèle familial, ce centre permettra à la Fondation d'atteindre trois nouveaux objectifs : l'implication active des bénéficiaires, la satisfaction de leurs besoins essentiels ainsi qu'un suivi appuyé vers l'éducation et l'insertion professionnelle.

Aux côtés d'autres bailleurs internationaux, la fondation Veolia a choisi d'aider ce nouveau projet. Entre dix et cinquante jeunes (selon qu'ils seront hébergés de façon ponctuelle ou permanente) seront accueillis dans ce centre, participeront à sa vie comme dans une "vraie" famille (ménage, vaisselle, règlement intérieur, etc.), pourront accéder aux soins grâce à un cabinet médical intégré et seront suivis par des adultes qui veilleront, selon leur âge et leurs aptitudes à les ré-orienter vers une scolarité soutenue, vers de la formation professionnelle, ou directement vers l'emploi.

Destiné aux 15-25 ans, ce centre a pour vocation de devenir une sorte de sas de transition entre la rue et l'insertion. Il ne se transformera pas en solution de logement durable, mais plutôt en lieu où se poser, trouver sa voie, apprendre les bases d'une vie sociale et démarrer un nouveau projet de vie.