Un premier pas pour la santé des villageois togolais

L'association Premier Pas réalise des forages équipés de pompe manuelle dans cinq villages de la région de Kara au Togo afin de fournir de l'eau potable aux enfants des écoles primaires et aux populations environnantes.

Humanitaire et Développement

Lieu
Région de Kara, Togo

Parrain
Thierry Arnaud

Dotation
15 000 € au Comité du 05/04/2011

Porteur du projet

Association Premier Pas

"Ce projet est très sérieux et répond à des enjeux locaux fondamentaux sur le plan humanitaire : c'est un honneur pour moi d'aider cette initiative, menée par une association que je connais bien. Comme il touche à l'eau, il me semble naturel que Veolia y contribue, d'autant plus que les travaux bénéficient de l'expérience d'un correspondant local de la Sade."

Thierry Arnaud

Pendant plus de vingt ans, un groupe de bénévoles vauclusiens - médecins, ingénieurs, éducateurs... - ont étudié les problèmes socio-économiques au Togo jusqu'à ce qu'ils se rassemblent dans l'association Premier Pas en 2002. Basée à Thor (Vaucluse), l'association s'est fixée pour objectifs d'améliorer les conditions de vie par la promotion de l'enseignement, les conditions d'hygiène et de santé par l'approvisionnement en eau potable et de soutenir le développement économique au Togo. L'association a ainsi construit plusieurs écoles, restauré des pompes à eau, distribué des milliers de manuels scolaires, avec le concours actif des populations locales, adultes et enfants togolais, tout en sensibilisant dans les établissements scolaires français les élèves à la situation des enfants des pays pauvres.

Des milliers de villageois sans eau potable

Après une première action à Mangoassi, un village de la région des Plateaux, au sud du Togo, où Premier Pas a financé la construction d'une école et la remise en état d'une pompe, les membres de l'association ont été interpellés par plusieurs directeurs d'écoles primaires afin de bénéficier de soutien pour permettre aux élèves et la population environnante d'avoir de l'eau potable et augmenter ainsi la scolarisation des filles. Cinq villages de la région nord de Kara ne disposant d'aucun point d'eau potable, Agbalossi, Nabidjabou, Mabolé, Tabindé et Sombonne ont été retenus. Les 4 287 habitants s'approvisionnent dans des mares et rivières, parfois situées à cinq kilomètres de leur habitation et surtout où les troupeaux de bœufs s'abreuvent également.

Le projet a démarré fin 2010 avec un audit sur site mené par des membres de l'association : évaluation des besoins, vérification des cautions techniques et financières locales, recensement des volontaires pour la mise en œuvre du projet et l'entretien des forages. Puis une campagne de sensibilisation aux conséquences de l'utilisation de l'eau non potable a été menée auprès des élèves (30 classes au total, soit plus de 1 550 élèves) et de l'ensemble de la population avec le soutien des enseignants et du personnel de santé.

Dans les cinq villages, un comité pour la gestion de l'eau a été constitué pour gérer le fonds de démarrage (150 000 francs CFA soit 228,65 €, résultat des cotisations des communautés, une somme que l'État Togolais exige pour tout démarrage de forage) destiné à assurer l'entretien, les réparations et la durabilité de l'ouvrage. Parallèlement à la réalisation des cinq stations, à laquelle tous les élèves des écoles assistent, le projet inclut la formation à l'hydraulique des responsables locaux ainsi que la sensibilisation à l'hygiène des femmes responsables de l'entretien sanitaire des points d'eau.

Aux côtés du conseil général de Vaucluse, du conseil régional Provence-Alpes-Côte-d'Azur et de la mairie de Thor, la fondation Veolia participe avec enthousiasme à cette opération, dont l'importance a été validée par le directeur régional de l'eau, de l'assainissement et de l'hydraulique, qui soutient le projet sans avoir les moyens de le financer, du fait des difficultés économiques du Togo.