Une crèche où les petits handicapés sont les bienvenus

En général, les établissements réservés à la petite enfance n’accueillent pas les enfants handicapés : à cet âge-là, les familles sont censées en assumer la responsabilité. Les parents peuvent se voir obligés de quitter un emploi, au risque de perturber encore tout l’équilibre familial. À Marseille, une association commence à remédier à cette situation.

Environnement et Biodiversité

Lieu
Marseille, France

Parrain
Thierry Pourchon

Dotation
50 000 € au Comité du 28/03/2006
  Porteur du projet Association provençale d'aide familiale

«  Il s’agit ici de mettre fin à la ségrégation qui existe entre valides et invalides et ce dès le plus jeune âge. Par ailleurs, cette nouvelle crèche va permettre de créer une vingtaine d’emplois ne requérant que peu de qualifications. »

Thierry Pourchon

À Marseille, l’Apaf (Association provençale d’aide familiale) prend en charge depuis 1949 tout ce que l’on rassemble désormais sous la dénomination “services aux personnes”. Avec ses deux cents employés, elle propose des soins à domicile pour ceux qui ne peuvent plus se déplacer, de l’aide aux personnes âgées ou handicapées et de l’accueil pour la petite enfance. C’est à ce titre qu’elle gère depuis 2004 une crèche dans un quartier défavorisé de la ville. Les quatre-vingts enfants qui fréquentent le lieu viennent pour la plupart de familles défavorisées, puisque près de 60 % des parents sont bénéficiaires du RMI. Mais la demande ne fait qu’augmenter.

Une demande peu prise en compte

L’Apaf a donc résolu d’ouvrir un second établissement de ce genre, capable d’accueillir à son tour une soixantaine de petits, dans le nouveau quartier de Château-Gombert. Ce faisant, elle a également décidé de répondre à une demande assez peu prise en compte : la prise en charge d’enfants handicapés. La future crèche sera le lieu de rencontre entre deux tiers d’enfants du quartier et un tiers de petits invalides venant de toute la ville.
La ville de Marseille a déjà mis à la disposition de l’Apaf le terrain où construire ce futur établissement très attendu. Et pour boucler son budget de construction et de lancement, l’association a sollicité plusieurs bailleurs. Parmi eux, la fondation Veolia a décidé de verser 50 000 euros afin de financer une partie des frais d’aménagement intérieur, notamment les mises aux normes pour les enfants handicapés.