Une halte au grand cœur

À Paris, dans le 13e arrondissement, la maison “Cœur des haltes” de la rue du Château-des-Rentiers accueille des femmes totalement démunies. La rénovation de ce lieu favorisera leur envol espéré vers une vie nouvelle et, surtout, meilleure.

Social et emploi

Lieu
13e arrondissement., France

Parrain
Géraldine Fort, Veolia

Dotation
25 000 € au Comité du 31/05/2005

  Porteur du projet Le Coeur des Haltes

«  En 2004, 260 femmes ont été accueillies, victimes de violences conjugales, d’inceste, de problèmes psychiatriques, médicaux… Aujourd’hui, on constate un accroissement du nombre des femmes seules, de plus en plus jeunes, avec enfants. Aidons-les !  »

Géraldine Fort

À 43 ans, Mona Chasserio quitte le groupe pharmaceutique dans lequel elle travaille. Elle prend un autre chemin et va vivre dans la rue aux cotés des SDF de la gare de Lyon, à Paris. Bouleversée par sa proximité quotidienne avec l’innommable, elle crée avec le soutien de l’abbé Pierre, en 1992, une maison d’accueil pour les femmes en détresse : Cœur de femmes.
Depuis douze ans, l’association accueille, soigne, éduque, réinsère des personnes en très grande difficulté. Cent-vingt personnes travaillent aux côtés de Mona Chasserio : des éducateurs, des accompagnateurs, des médecins…, sur plusieurs lieux : une maison d’hébergement (rue du Château-des-Rentiers, à Paris), une halte d’urgence sociale à la gare de Lyon, un espace de sociabilisation et de retour à l’emploi (dans le 12e arrondissement), une péniche à Neuilly-sur-Seine, autre lieu de vie communautaire.
Ces sites d’accueil, d’hébergement et de formation développés au fil des années permettent ainsi à chacune d’y passer un moment avant de prendre leur envol pour une vie meilleure.

Un espace à soi pour se reconstruire

Aujourd’hui, la maison d’hébergement a une capacité d’hébergement d’une quarantaine de femmes. Là, chacune peut retrouver l’envie de devenir actrice de sa propre vie à travers de multiples ateliers : expression corporelle, chant, théâtre, peinture, écriture, soutien éducatif, etc.
Mais les lieux sont devenus vétustes et en partie inadaptés aux besoins de femmes cherchant à se reconstruire aux plans physique et psychique. Un réaménagement de l’immeuble est donc planifié, afin de concevoir, outre les travaux indispensables de second œuvre du bâtiment, des petits espaces individuels pour chaque personne, à la place des dortoirs actuels. Les 25 000 euros de dons accordés par la fondation Veolia couvriront des frais de menuiserie et d’achat de mobilier. La région Ile-de-France, la Fondation abbé Pierre et le conseil général ont également acceptés d’être partenaires de ce projet généreux, solidaire et… indispensable.