Une passerelle pour sortir de la pauvreté

À Phnom Penh, plusieurs responsables d'associations d'aide aux populations pauvres ont décidé de créer une école d'informatique. Pour que les enfants manifestant des aptitudes dans ce domaine puissent obtenir un métier valorisé.

Social et emploi

Lieu
Phnom Penh, Cambodge

Parrain
Olivier Brousse

Dotation
40 000 € au Comité du 05/12/2006

Porteur de projet

Passerelles numériques

« Je crois passionnément au projet de CIST en raison de l'expérience des équipes qui le mènent et de la qualité des partenariats déjà noués. Il y a une véritable urgence à aider ces jeunes Cambodgiens à sortir des conditions terriblement précaires dans lesquelles ils vivent. »
Olivier Brousse

En 2005, des amoureux du Cambodge, déjà très impliqués dans l'aide aux populations extrêmement démunies du pays, décident de fonder l'association Passerelles numériques. Son but : dispenser une formation de qualité aux technologies de l'information et des communications aux jeunes Cambodgiens défavorisés, presque tous issus des familles vivant auprès de la décharge publique de Phnom Penh, et passionnés par l'informatique.

Pour l'atteindre, les membres du conseil d'administration de Passerelles numériques font le projet de construire un centre d'initiation informatique, le CIST (Center for Information Training System). Dans ce lieu, plusieurs dizaines d'élèves, repérés dans les écoles gérées par les associations Pour un sourire d'enfant (PSE) et Enfants du Mékong (EDM), vont suivre un cursus leur donnant de solides connaissances, dès l'âge de 18 ans. Pendant tout le temps que durera cette formation, PSE et EDM s'engagent à assurer le suivi social des étudiants et à leur garantir le gîte et le couvert.

L'engagement des "grands" de l'informatique

Passerelles numériques ne mène pas ce projet à la légère : au sein du conseil d'administration siègent, outre les responsables d'EDM et de PSE, l'ancien président d'Accenture France. Et des partenariats ont été conclus avec Microsoft, Hewlett-Packard et Cisco. Grâce à ces accompagnements, le CIST a déjà reçu du matériel et des logiciels et il a bénéficié de l'engagement de trente et un volontaires d'Accenture, venus apporter leurs compétences à titre bénévole. Vingt-cinq élèves ont ainsi pu commencer à suivre des cours dès octobre 2005. Un an après, avec le soutien très important du ministère français des Affaires étrangères, le CIST lançait sa première année complète de formation.

Aujourd'hui, devant le succès de cette initiative, il s'agit à la fois d'assurer le bâtiment où les cours sont dispensés (pour éviter une expulsion) et d'agrandir l'espace disponible. Le CIST a donc fait le projet de construire un bâtiment de trois étages, avec cinq laboratoires d'informatique, six salles de classe de quinze à vintg-cinq élèves et des bureaux pour les enseignants et le personnel administratif.

La fondation Veolia participe au financement de cette nouvelle école pour aider le CIST, avec la certitude que ce projet procurera un métier et l'assurance de trouver un emploi à des jeunes tout juste sortis de la misère.