République démocratique du Congo : l'eau potable coule à nouveau !

Au printemps 2020, le monde a vécu au rythme du Covid-19 et la République démocratique du Congo au rythme des inondations... La province du Sud-Kivu a subi de violentes intempéries. Mobilisées dès les premiers jours, les autorités locales ont été soutenues par des acteurs internationaux pour rétablir l’accès à l’eau et éviter que le Covid-19 se double d’une épidémie de choléra.

La ville d’Uvira, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) panse ses plaies après les inondations intervenues fin avril. Dans cette zone enclavée entre le lac Tanganyika et les monts Mitumba, les intempéries et les crues successives des rivières ont détruit plusieurs milliers d’habitations et plusieurs dizaines de morts ont été recensés. Les casques bleus de la Monusco, l’Unicef, l’ONG Oxfam et d’autres partenaires humanitaires sont intervenus pour limiter l’impact des dégâts, construire des digues et appuyer les autorités.

La Regideso, en charge du service public de l’eau potable, a sollicité ses partenaires pour l’aider à rétablir l’accès à une eau de qualité. La fondation Veolia, engagée depuis une dizaine d’années dans un programme de lutte contre le choléra dans cette région endémique aux côtés de l’Agence française de développement (AFD) et de la LSHTM, a répondu présent. Objectif : permettre un retour de l’eau potable pour éviter que la population ne se tourne vers les eaux du lac Tanganyika, contaminées par le choléra.

Un important travail de diagnostic a été mené pour évaluer, à distance et avec des partenaires locaux, les conséquences des intempéries sur les infrastructures de la Regideso. L’usine de traitement d’eau potable, partiellement préservée d’une inondation majeure, a pu être remise en fonctionnement grâce aux expertises des différents partenaires et au concours financier de l’AFD. Un nouveau point de captage d’eau brute, sécurisé, a été identifié sur la rivière Mulongwe et la conduite d’adduction a fait l’objet de travaux pour rétablir au plus vite l’accès à l’eau pour les 270 000 habitants.

Le programme de réhabilitation et de création d’infrastructures qui doit s’achever dans quelques mois reprend son cours.