Des livres pour soigner les blessures de la guerre civile

Au Cambodge, l'association Sipar permet à tout un peuple d'accéder à nouveau au savoir après des années de disette dans le domaine de la culture.

Social et emploi

Lieu
Cambodge

Marraine
Marie-Laure Buisson

Dotation
10 000 € au Comité du 30/11/2004

Porteur du projet

Sipar

« Sans le Sipar, il n'y aurait aucune éducation par le livre dans les campagnes au Cambodge. C'est un projet de solidarité visant à améliorer le cadre de vie de personnes démunies : les livres édités, puis distribués et prêtés, enseignent, entre autres, l'agriculture, l'hygiène et la santé. »

Marie-Laure Buisson

Au Cambodge, entre 1975 et 1979, le régime communiste Khmer Rouge fait la chasse à tous ceux qu'il considère comme des « intellectuels ». Dans le droit fil de sa politique d'extermination de toute opposition, il détruit systématiquement toutes les bibliothèques et tue, parfois, pour « punir » le seul crime de posséder un livre. Bientôt trente ans après, le Cambodge en manque toujours terriblement, alors que sa population actuelle est composée à 50 % d'enfants de moins de 15 ans.

Des livres dans toutes les régions

Créée en 1982 pour accueillir les réfugiés cambodgiens en France et dans les camps de la frontière thaïlandaise, l'association Sipar (Soutien à l'initiative privée pour l'aide à la reconstruction des pays du Sud-Est Asiatique) s'est fixé depuis de nombreuses années pour objectif de lutter contre cette pénurie dramatique. Soutenue à 60 % par l'Union européenne et parrainée par des particuliers et des mécènes, elle intervient selon quatre axes :
- la création, puis l'approvisionnement régulier de quatre-vingt-dix bibliothèques de quatre cents livres chacune (dont quatre bibliobus sillonnant la périphérie de Phnom Penh) ;
- la formation de six cents bibliothécaires locales ;
- l'édition de quelque 150 000 livres en langue khmère ;
- la diffusion de connaissances sur l'hygiène, la santé, l'élevage et l'agriculture.
Les 10 000 euros accordés par la fondation Veolia permettront la remise à jour des cinquante premières bibliothèques créées par Sipar, une action nécessaire pour assurer le goût de la lecture auprès des jeunes lecteurs.