Moderniser un jardin de Cocagne

Optim Services modernise ses jardins de Cocagne afin de proposer davantage de produits bio et d'améliorer les conditions de travail et de formation de ses salariés en insertion.

Social et emploi

Lieu
Pays de Lorient, France

Parrain
Adrien Morel-Fatio

Dotation
12 000 € au Comité du 15/10/2013

Porteur du projet

Optim Services

« L'association propose une livraison régulière de paniers de produits bio et je prévois de faire la promotion de ces paniers auprès des collaborateurs du Service Pays de Lorient. Mais, surtout, nous partageons la même ressource en eau, pour des finalités différentes, ce qui crée un rapprochement et une cause commune à défendre : la qualité de l'eau du fleuve Scorff. Nous apporterons notre aide technique dans ce projet. »

Adrien Morel-Fatio

L'association Optim Services, créée en 1999, a commencé ses activités d'insertion dans les travaux du bâtiment et des espaces verts puis s'est développée en fonction des besoins du Pays de Lorient (Morbihan) en prenant soin d'allier environnement et insertion. Elle a ainsi créé deux jardins de Cocagne : le premier a démarré en 2004 à Pont-Scorff et le second est une réponse à la demande de la commune de Riantec en 2010. Chaque jardin emploie 10 à 12 salariés en insertion sur des contrats de 26 heures hebdomadaires pour six mois renouvelables. Les salariés en parcours sont accompagnés par trois encadrants maraîchers et un chargé d'insertion par site. Dans les jardins, ils réalisent l'ensemble des tâches agricoles, des semis à la récolte. La commercialisation se fait sous forme de panier hebdomadaire à un réseau de 160 adhérents et sous forme de vente directe un jour par semaine sur chaque site.

Des équipements à améliorer

Aujourd'hui, les deux jardins produisent et préparent 160 paniers chaque semaine, livrent trois restaurants et fournissent l'équivalent de 40 paniers en vente directe. D'après une étude réalisée par le réseau Cocagne, les terrains de l'association permettraient de produire l'équivalent de 300 paniers à condition de compléter le système d'irrigation avec des rampes d'aspersions en plein champ et des lignes pour les nouveaux tunnels. Il faut également augmenter les zones de stockage car l'association ne dispose pas de chambre froide permettant de conserver les légumes et achever l'assainissement de la deuxième parcelle.

Une demande qui va croître

Pour développer ses ventes et sécuriser ses recettes, l'association s'est engagée dans une démarche plus commerciale en augmentant l'offre de paniers en proposant des produits bio de partenaires locaux (pain, champignons, fromage, etc.) et en prospectant les entreprises et de nouveaux restaurants (une crèche souhaite leur confier son approvisionnement en légumes).

Des investissements nécessaires

Pour répondre aux futures demandes, l'association va investir dans plusieurs équipements : une pompe et un système d'irrigation (4 km de goutte à goutte rigide autorégulant et 5 rampes d'aspersion) afin de renforcer l'autonomie des salariés dans l'arrosage, une chambre froide pour conserver les légumes l'été et l'hiver (hors gel) et un tracteur pour former les salariés souhaitant s'orienter dans le métier de maraîcher. Un véhicule adapté à la livraison des légumes et permettant de se rendre sur des animations et à terme sur des marchés (actuellement, les équipes livrent avec un ancien Mercedes Sprinter) est également nécessaire.

De meilleures conditions de travail et de formation

Ce matériel permet de travailler dans des conditions plus proches d'une exploitation maraîchère classique, mais aussi de faire découvrir d'autres postes de travail et de développer de nouvelles compétences pour les salariés en insertion (conservation grâce à la chambre froide, conduite du tracteur, stand d'animation).

Moderniser un jardin de Cocagne

La Fondation s'associe à Direccte Bretagne et le Conseil général du Morbihan pour financer ces équipements, mais un partenariat avec Veolia permettra également de sensibiliser les salariés à la gestion de l'eau à l'occasion d'une visite de l'usine de production d'eau potable de Pont-Scorff et lors de l'installation du nouveau système d'irrigation.