Ouvrir de nouvelles écoles et creuser de nouveaux puits pour encourager l'accès au savoir au Burkina-Faso

Quand le manque de clarté ne permet pas de lire le tableau depuis le fond de la classe unique du village, une bâtisse en terre séchée recouverte d'une bâche plastique, quand il vaut mieux écouter le maître à l'extérieur, à l'ombre des manguiers où il ne fait que 45°, alors construire une véritable école devient une nécessité.

Humanitaire et Développement

Lieu
Province de Yatenga, Burkina Faso

Parrain
Marc Coffinet

Dotation
5 000 € au Comité du 29/09/2009

Porteur du projet

Association Le Grain

Tandis que des ONG s'appliquent à résoudre les problèmes de malnutrition et de santé dans cette ancienne colonie française, un des trois pays les plus pauvres de la planète, l'association humanitaire de solidarité internationale Le Grain s'est engagée parallèlement à favoriser la scolarisation primaire en milieu rural. Elle s'est donnée pour objectif principal depuis sa création, en juillet 2006, d'encourager l'accès au savoir dans les villages de la province de Yatenga en construisant des écoles, en accord avec les habitants et les autorités administratives compétentes.

Après la réalisation d'une école primaire à Tamsin, inaugurée en octobre 2008 pour accueillir une première classe (elle en compte aujourd'hui deux et en ouvrira une troisième pour la rentrée 2010) et devant le succès de l'opération, l'association a souhaité intervenir à Vadg-Yiri, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Tamsin.

Entre-temps elle a assuré à Ronga, village de 4 000 âmes organisé en quartiers, le financement d'un puits creusé par les habitants en bordure des champs, à disposition immédiate des paysans.

À Vadg-Yiri, plus de 200 enfants attendent des locaux convenables pour étudier

Décider d'implanter une école dans un village plutôt que dans un autre est un choix collectif qui répond à un besoin réel : le nombre d'enfants à scolariser, l'absence ou l'inadaptation des locaux, l'engagement et la participation de la population.
Il repose également sur l'expertise des intervenants et sur le ministère de l'Éducation qui nomme et rémunère les enseignants.

Le choix du village de Vadg-Yiri, sa proximité avec Tamsin, s'explique en partie par la coopération existant entre les instituteurs, mais aussi par le souhait de l'association de ne pas disperser les écoles afin que les échanges entre les différents établissements d'enseignement soient toujours possibles.

Dès les premières visites sur le site, il a été décidé de coupler le projet de l'école avec celui du puits ; l'eau nécessaire au chantier sera ainsi puisée sur place au lieu d'être acheminée du point d'eau situé à bonne distance, une corvée traditionnellement assumée par les femmes du village. Cependant, la difficulté à creuser un sol dur et caillouteux avec les maigres outils des villageois rend nécessaire l'intervention d'un puisatier.

Les autorités du village qui ont approuvé le projet ont cédé gratuitement un terrain de 5 hectares, bien situé à proximité d'un axe important de communication. De leur côté, les villageois se sont engagés à apporter les agrégats, à approvisionner avec une citerne tirée par un âne un bassin à usage de l'entrepreneur en attendant que le puits soit creusé, et à fournir la main-d'œuvre non qualifiée.

Ce projet de solidarité qui inclut la construction d'un bloc sanitaire (latrines) de 3 postes, profitera potentiellement à 240 élèves et permettra de faire travailler plusieurs corps de métier, de la maçonnerie à la mécanique. Trois enseignants, dont un directeur, sont nommés et rémunérés par le ministère pour ce nouvel établissement.