Pour sauver les enfants de la violence des rues

Dans un quartier d'Antananarivo, une petite sœur de la Providence, Thérèse L'Yvonnet, se démène pour préserver l'avenir des enfants pauvres et abandonnés.

Social et emploi

Lieu
Ankasina, quartier d'Antananarivo, Madagascar

Marraine
Dominique Boizeau

Dotation
20 000 € au Comité du 04/07/2006

Porteur du projet

Les Enfants d'Ankasina

«Ce que sœur Thérèse a réussi à faire en quelques années est extraordinaire. Ce projet d'accueil des orphelins et des bébés abandonnés est d'autant plus urgent que la situation de Madagascar se dégrade régulièrement.»
Dominique Boizeau

Quartier très défavorisé dans un pays figurant parmi les plus pauvres de la planète, Ankasina, dans le premier arrondissement d'Antananarivo, cumule de nombreux handicaps. Bâti dans une zone inondable au milieu de rizières et de marécages, l'insalubrité y est très importante. Et pourtant, 15 000 personnes vivent là, dont 40 % ont moins de 15 ans. L'espérance de vie y est très faible, mais la population est nombreuse.

En 1995, une petite sœur de la Providence, Thérèse L'Yvonnet, y pose ses valises dans le but d'apporter son aide et sa bienveillance aux nombreux enfants qui vivent là, à l'abandon ou presque.

Le couvert, l'éducation et maintenant : le toit

Elle obtient d'abord de la municipalité la mise à disposition d'un petit bâtiment entouré d'un jardin. Elle y installe un centre d'assistance sociale où elle sert un repas par jour à une centaine d'enfants du quartier.

Dix ans plus tard, cette entreprise tout d'abord modeste s'est étoffée grâce au soutien de partenaires publics et privés. Deux nouveaux bâtiments ont été construits : ils abritent un dispensaire ouvert aux habitants du quartier, des salles de classe et un réfectoire avec ses cuisines. Grâce à cette organisation, quatre cents enfants sont nourris, scolarisés et soignés, et quatre-vingt-dix petits sont accueillis en garderie. Ces différentes activités permettent de salarier dix-huit adultes, rémunérés grâce aux dons recueillis par l'association française Les Enfants d'Ankasina.

Mais jusqu'à présent, une fois les journées écoulées, les enfants, petits et grands, se retrouvent dehors... et bien souvent à la rue. Sœur Thérèse a donc décidé de construire un nouveau bâtiment pour y héberger des enfants orphelins malades et les nouveaux-nés régulièrement abandonnés devant le centre. Charge ensuite à l'association de leur trouver des familles d'accueil. Le projet comprend des dortoirs (une trentaine de lits), des sanitaires et une chambre pour le personnel de nuit.

Sollicitée aux côtés d'autres grands partenaires (la communauté de communes de Charenton-Saint-Maurice, les conseils généraux du Val-de-Marne et d'Ille-et-Vilaine, le Syndicat des eaux d'Ile-de-France, le Lion's club de l'Ouest et la société Autodesk), la fondation Veolia a choisi de verser 20 000 euros à l'association de sœur Thérèse. Pour l'aider à protéger les enfants d'Ankasina, la nuit.