La cuisine, levier d’intégration et vecteur d’échanges interculturels

Après la création d’un service de traiteur, l’ouverture d’un café-restaurant et la publication d’un livre de recettes, Les Cuistots migrateurs veulent ajouter une nouvelle brique à leur développement en ouvrant une école de cuisine. Comment découvrir (et goûter !) de nouvelles cultures tout en s’ouvrant un avenir professionnel…

Social et emploi

  • Lieu :
    Paris (France)
  • Marraine :
    Salma Gourram
  • Dotations :
    8 000 € au Comité de sélection du 16 mars 2020
    15 000 € au Comité de sélection du 6 avril 2022
    2 000 € au Comité de sélection du 29 mars 2023 (dotation issue d'un événement organisé par la direction des achats du groupe Veolia fin 2022)

Porteur du projet

L'Ecole des Cuistots Migrateurs

Depuis leur création en 2016, Les Cuistots migrateurs parviennent à conjuguer insertion et vraie activité économique. Entreprise sociale innovante, la société emploie des cuisiniers réfugiés pour proposer à ses clients de la nourriture syrienne, iranienne, afghane, népalaise, éthiopienne, bengalie ou encore sénégalaise. Cette activité de traiteur a permis de vendre plus de 300 000 repas et s’est enrichie, en 2019, d’un restaurant-café ouvert dans le 11e arrondissement et d’un livre de cuisine publié aux éditions La Martinière.

De l’entreprise à l’école associative

Grâce à ce modèle économique pérenne, Les Cuistots migrateurs ont pu embaucher à temps plein et en CDI dix personnes réfugiées. Soit autant de candidats à un logement et à des conditions de vie améliorées qui ont vu leurs efforts récompensés.

Pour continuer à valoriser les talents et leurs recettes, l’entreprise s'est engagée dans la création d’un lieu de formation pour compléter son modèle et aller plus loin dans son impact social. Ouverte avec le soutien de la fondation Veolia fin 2020, l'école propose, sur un même site, une méthodologie et un accompagnement uniques : cours de français, cours de cuisine et soutien personnalisé (définition d'un parcours professionnel, appui psychothérapeutique individuel).

En 18 mois, 4 promotions ont réuni 40 personnes réfugiées avec un taux d'insertion de 90 %. Pour cette première phase, l'Institut culinaire de Paris a hébergé les équipes et les cours. La deuxième étape consiste, toujours avec le soutien de la fondation Veolia, à ouvrir un centre de formation plus ambitieux.

Un changement d'échelle

Basé à Montreuil, cet ancien espace industriel de 700 m² doit être réhabilité avant d'accueillir, en un lieu unique, l'ensemble des activités de l'association. L'objectif est de pouvoir former davantage de personnes, jusqu'à 170 à horizon 2025. Pour cela, l'association diversifie les formats et les parcours de formation, en s'ouvrant à l’apprentissage et en développant de nouveaux modules, en lien avec les métiers du service par exemple.

L'autre ambition est de faire de ce lieu un espace ouvert, un lieu d’échanges et de partages, ancré sur son territoire et tourné vers ses acteurs. Concrètement, les Cuistots migrateurs veulent  y proposer des rencontres culturelles et culinaires à la fois aux entreprises, aux étudiants, aux scolaires et aux habitants. L'association entend faire de la cuisine une clé du vivre-ensemble dans une société multiculturelle en transformation.