Quand insertion professionnelle rime avec innovation technologique et économique

SociaLift développe un programme d'insertion professionnelle de jeunes adultes dans le secteur des nouvelles technologies, en s'appuyant sur un modèle économique original inspiré de l'université américaine de Columbia.

Social et emploi

Lieu
Villard-de-Lans, France

Parrain
Jean-Pierre Tardieu

Dotation
20 000 € au Comité du 05/06/2012

Porteur du projet

SociaLift

« Je suis particulièrement intéressé par l'approche innovante de ce projet, qui permet l'insertion de jeunes adultes dans un secteur porteur, selon un modèle économique unique. Je mets à sa disposition mes compétences sociales et ma connaissance du Groupe Veolia. »

Jean-Pierre Tardieu

Association loi 1901 créée en 2011, SociaLift souhaite favoriser l'insertion professionnelle des jeunes adultes en difficulté dans l'industrie des systèmes d'information. Pour cela, elle leur propose une formation universitaire de renom construite sur mesure et une professionnalisation par l'apprentissage d'un métier dans les hautes technologies. La création de cette association est le fruit d'une longue réflexion dont, depuis l'origine, les Rencontres des acteurs de l'Internet d'Autrans ont été l'incubateur. Elle rejoint les thèses de WOS (Workforce Opportunity Services), issues des travaux du Professeur Arthur Langer de l'Université de Columbia (New-York), présent aux rencontres d'Autrans depuis trois ans et très largement associé à SociaLift. Le Vercors et Villard-de-Lans ont été retenus pour installer le siège de SociaLift, compte tenu de l'intérêt porté par la Mairie de Villard-de-Lans à cette approche, qui rejoint les activités du Telespace (un bâtiment pilote qui héberge des entreprises tournées vers le télétravail). La vocation de l'association est cependant nationale : ses premières missions se situent à Grenoble, Lyon, Marseille, et Paris.

Un parcours en trois étapes

Le parcours des jeunes adultes se déroule en trois étapes. Les étudiants sont tout d'abord coachés par des bénévoles, appelés « consultants seniors ». Puis, ils réalisent des missions de conseil pour des entreprises qui mandatent SociaLift. Ils peuvent à la fin de leur parcours intégrer l'entreprise ou exercer à leur compte.

Les activités de SociaLift vont de la gestion de la fonction premier niveau de centre d'appel au développement d'applications web de premier niveau en passant par la gestion de parcs de micro-ordinateurs et le développement d'applications mobiles de premier niveau. Elles débutent en juillet 2012 où des « consultants juniors » interviennent en entreprise après avoir suivi une formation « sur mesure » pendant trois mois.

Structure à mission sociale et à but non lucratif, SociaLift fait appel à la fois à des salariés permanents (6 à fin 2012) et à des bénévoles pour assurer l'administration de la structure, le mentoring (coaching plus impliquant, anglicisme issu de « mentor »), les cours et l'encadrement des missions en entreprises.

Un modèle économique original

Pour son développement initial SociaLift a besoin de ressources financières. D'importantes fondations ont manifesté leur volonté de soutien à son modèle économique original qui permet de fonctionner, après la phase de mise en place, de manière autonome, sans recours à des aides financières permanentes. Pour cela, l'association fixe à ses prestations des prix identiques à ceux pratiqués par les grands acteurs de l'externalisation « off shore ». Elle fait de plus appel pour partie à des bénévoles et elle fait surtout confiance aux jeunes « consultants juniors » qui sont formés puis encadrés en ayant l'assurance d'un salaire.

SociaLift a obtenu un soutien financier du ministère des Solidarités et de la Cohésion Sociale. La fondation Veolia s'y associe par une aide à l'achat des cours de formation de Columbia University.