Réussir la scolarisation des fils et filles de nomades

Aux portes du désert, l’association Grain de sable s’emploie à créer toutes les conditions pour favoriser la scolarisation des enfants d’éleveurs. Une exigence qui commence à l’école primaire du village de Sakafat et se termine près de l’un des lycées d’Agadez.

Humanitaire et Développement

Lieu
Sakafat et Agadez, Niger

Marraine
Michèle Payraudeau

Dotation
25 000 € au Comité du 31/01/2006
  Porteur du projet Grain de Sable

«  Grain de sable intervient en se focalisant sur un projet central qu’elle développe sans se disperser et en associant immédiatement l’administration nigérienne et la population. Cette méthode lui permet de s’assurer que le projet va pouvoir fonctionner rapidement sans aide extérieure. »

Michèle Payraudeau

Créée en 1992, l'association Grain de sable collecte les fonds nécessaires pour contribuer à la création de pôles de développement au Niger.
Désireuse d'intervenir là où l'aide extérieure semble la plus indispensable, elle poursuit un certain nombre d'actions pour accompagner les populations qui vivent dans les zones très enclavées et difficiles d'accès de l'Aïr, au nord d'Agadez. Elle y concentre depuis une dizaine d'années ses efforts autour d'un projet global de scolarisation des enfants.

En majorité Touaregs, les habitants de la région sont nomades, ce qui ne favorise pas la scolarisation des enfants, bien souvent chargés de surveiller la pâture du cheptel familial. Quant aux petites filles, elles sont encore moins envoyées à l'école que leurs frères.

Un pôle de développement autour de l’école

Le premier volet du projet a consisté en la construction d’une école primaire à Sakafat, un village situé à 80 km au nord d’Agadez. À partir de cette école, un pôle de développement a vu le jour de façon progressive : centre de santé, jardin scolaire, coopératives de femmes, cours d’alphabétisation, etc. Puis les enfants ont grandi et, pour les plus doués, il s’est posé la question de la suite des études : collège et lycée.
À Tchirozérine, la ville la plus proche disposant d’un collège, Grain de sable et ses relais locaux ont tout d’abord réalisé une solution d’hébergement collectif pour les collégiens. Dans cette ville comme à Agadez, en effet, il reste très difficile pour une famille rurale d’envoyer ses enfants étudier, faute de tuteurs sur place ou de conditions d’hébergement décentes.
La même démarche est prévue dans l’avenir à Agadez afin d’accueillir la quarantaine de jeunes de Sakafat qui souhaitent poursuivre des études supérieures. La fondation Veolia a accepté de soutenir Grain de sable pour finaliser le pôle de développement de Sakafat. Les 25 000 euros accordés permettront ainsi de construire un second puits maraîcher à Sakafat et de l’équiper, ainsi que l’ancien, d’un système de pompe à pied. Par ailleurs, un panneau solaire pourra être acheté afin d’équiper la case de santé d’un frigidaire pour la conservation des vaccins.