Un centre de santé pour les bébés d'un village du Sahel

Dans le sud de la Mauritanie, de nombreuses affections menacent les nouveau-nés du village isolé de Sagné Diéri. La lutte contre le taux élevé de mortalité infantile s'organise autour de la construction d'un centre de santé.

Humanitaire et Développement

Lieu
Sagné Diéri, Mauritanie

Parrain
Jacques Sibony

Dotation
25,000 € au Comité du 22/05/2007
  Porteur du projet AGIRabcd

«  Ce projet permet d'améliorer la qualité des soins dans le village de Sagné Diéri de façon globale. Il est sérieux et solide, prévoyant notamment d'avoir recours à un bureau d'études local pour assurer la qualité des choix techniques effectués.
 »

Jacques Sibony

En plein Sahel, le village mauritanien de Sagné Diéri se trouve à trois kilomètres des rives du fleuve Sénégal. Très enclavé, il ne bénéficie d'aucune infrastructure routière et ne dispose ni de réseau de distribution électrique ni d'adduction d'eau. Les femmes de cette commune de 1 800 habitants continuent à accoucher chez elles, le poste de santé n'étant pour l'instant qu'une salle de l'école maternelle tenant lieu de dispensaire. Quant à l'eau (non potable), il faut aller la chercher dans le fleuve ou dans les marigots qui disparaissent au cours de la saison sèche.

Dans ces conditions, les estimations de l'ADN (Association pour le développement du Ngalam), regroupant des immigrés mauritaniens du Val-de-Marne, font état d'une mortalité infantile très élevée, de l'ordre de 10 à 25 %.

Formations complémentaires à l'hygiène

L'ADN s'est donc tournée vers AGIRabcd, une association regroupant des personnes retraitées décidées à agir pour la coopération et le développement. Ensemble, elles projettent de construire un poste de santé digne de ce nom et conforme à la nouvelle carte de santé édictée par l'État mauritanien.

Ce nouvel établissement comprendra un bâtiment principal de 112 m2, des constructions annexes (auvent, sanitaires, incinération des déchets), un éclairage par panneau solaire pour la salle d'accouchement, un réfrigérateur et une réserve d'eau potable. L'ancien forage du village, devenu obsolète, sera en outre entièrement réhabilité.

L'aide accordée par la fondation Veolia servira à financer cet important chantier. De son côté, l'État mauritanien fournira le matériel, les médicaments nécessaires et il affectera trois personnes pour tenir ce centre : un infirmier, une sage-femme et une aide de santé.

Enfin, pour compléter efficacement cette action globale en faveur de la santé des nouveau-nés et de leurs mamans, une formation à l'hygiène et à la santé sera dispensée par les membres d'AGIRabcd : les nouveau-nés sont en effet fréquemment victimes du paludisme, de diarrhées causées par la mauvaise qualité de l'eau, d'infections respiratoires ou d'anémies.