Une école digne de ce nom pour les élèves de Kafudini

Près de l'océan Indien, l'école de Kafudini avait besoin d'une aide sérieuse pour pouvoir continuer à accomplir sa mission éducative. En France et au Kenya, de nombreuses bonnes volontés ont décidé de "retrousser leurs manches".

Social et emploi

Lieu
Kafudini, Kenya

Parrain
François Brianchon

Dotation
20 000 € au Comité du 04/10/2005
  Porteur du projet ADEK (Association pour le développement de l'école de Kafudini)

«  Alors que certains de nos enfants rechignent à aller à l’école, il ne faut pas oublier que d’autres rêvent d’y aller. Nous donnons beaucoup à nos enfants, mais nous pouvons aussi donner à d’autres… Ce projet va donner du bonheur à des familles entières. »

François Brianchon

Dans les campagnes kenyannes, comme dans celles de beaucoup d'autres pays d'Afrique, la route est parfois longue entre la maison et l'école. À Kafudini, gros bourg de brousse à quelque 60 km de Mombassa, les 700 élèves qui fréquentent l'école font souvent plus de 15 km à pieds avant de pouvoir rejoindre les "bancs" de leur école... Ou plus exactement le sol, sur lequel ils doivent s'asseoir directement, dans des bâtiments en ruines, faute de fonds nécessaires pour les reconstruire.

Un projet collectif

Touchés par cette indigence, un couple de touristes ayant visité les lieux, M. et Mme Lamotte, fondent l'association Adek - l'Association pour le développement de l'école de Kafudini - en accord avec l'équipe enseignante et certains parents d'élèves. Tous ensemble, ils rêvent la future école, dotée de locaux administratifs dignes de ce nom, de bâtiments neufs, électrifiés et pouvant abriter 23 classes, et équipée en matériel éducatif, terriblement insuffisant jusqu'à présent. Débuté en mars 2005, le projet est suivi sur place par un ancien élève, devenu correspondant régulier de l'Adek et responsable du "Kafudini Selfmaid Group", une structure locale chargée de suivre l'exécution des travaux et d'acquérir les équipements éducatifs et sportifs.

En France, l'Adek s'occupe de collecter les fonds nécessaires pour mener le projet à bien. Aux côtés de nombreuses autres entreprises et de particuliers, la fondation Veolia a décidé de verser son écot : les 20 000 euros accordés servent à financer le toit de l'école. Depuis, la saison des pluies ne gêne plus les écoliers !

De l'école au dispensaire

Démarré au début 2005, le nouvel établissement scolaire dédié à l'école primaire a commencé à sortir de terredès le mois de mai. En 2006, la toiture a été posée, puis des classes réservées aux élèves du secondaire ont été à leur tour construites ainsi que des équipements sportifs. Autre amélioration notable : les enfants en situation de handicap n'ont pas été oubliés. Une section spéciale les accueille désormais et leur permet de suivre une scolarisation quasiment normale. En 2007, enfin, le projet de construction d'un dispensaire scolaire a vu le jour.

Ces différentes améliorations, fondamentales dans la vie des écoliers, ont également servi aux adultes : l'ancienne école ayant entièrement été détruite, ces derniers ont pu récupérer les matériaux de construction qui pouvaient être recyclés. À partir de l'école, c'est ainsi la vie de toute la communauté villageoise qui s'est sensiblement améliorée au cours de ces derniers mois.