Une expédition d’exception

Peu d’endroits sur terre restent encore à explorer. Mais au cœur du Pacifique Sud, l’île de Santo Esperitu, trois fois grande comme Tahiti, abriterait de nombreux insectes et mollusques marins encore inconnus… Une expédition scientifique part dresser l’inventaire de cette flore et de cette faune à découvrir.

Environnement et Biodiversité

Lieu
île Esperitu Santo, archipel des Vanuatu, Vanuatu

Marraine
Jasmine Rateau

Dotation
36 000 € au Comité du 28/03/2006
  Porteur du projet Pro Natura International

«  L’aspect exceptionnel de cette aventure, telle qu’il n’en existe que tous les quinze ou vingt ans, justifie son soutien. D’autant que sa dimension environnementale et son impact scientifique en font une expédition de tout premier plan. »

Jasmine Rateau

Exploration de tous les habitats

Située à une petite heure de vol de la Nouvelle-Calédonie (et à trente heures de Paris), Santo Esperitu est la plus grande île de la République du Vanuatu. Importante base militaire américaine durant la Seconde Guerre mondiale, elle est aujourd’hui habitée par 30 000 personnes qui parlent quarante langues différentes ! La côte Est de l’île est facile d’accès. En revanche, la côte Ouest sauvage, montagneuse, difficilement pénétrable est dominée par un pic culminant à 1 879 mètres. À l’écart de la plupart des pollutions qui affectent la planète, la diversité écologique régnante et la position au sein des archipels mélanésiens confèrent à l’île un intérêt scientifique majeur.
L’association Pro-Natura international a lancé le projet “Santo 2006”, en collaboration avec le Muséum national d’histoire naturelle et l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Au total, plus de cent spécialistes venus d’une quinzaine de pays vont être impliqués sur le terrain d’août à décembre 2006.

Grands fonds marins, récifs, grottes, eaux douces, montagnes, canopée forestière…, pas un pouce de l’île n’échappera à la curiosité des scientifiques. Des moyens humains d’envergure seront mobilisés. Parmi tous les spécialistes présents, deux équipes de chercheurs français mettront leurs compétences en commun. Philippe Bouchet, pour la biodiversité marine, Bruno Cobrara et Olivier Pascal, pour la canopée forestière. Ils se sont notamment fait connaître grâce à une précédente expédition baptisée “le radeau des cimes”. Les équipes compteront aussi des spéléologues français.
Sur le plan matériel également, des moyens exceptionnels sont déployés. L’expédition va être dotée d’un navire océanographique et d’un arboglisseur, engin conçu et imaginé pour se déplacer sur la canopée. Les 36 000 euros offerts par la fondation Veolia sont d’ailleurs essentiellement investis pour équiper cet engin extraordinaire. Il faut notamment modifier l’enveloppe à air chaud, le brûleur et poser un système performant de commande du pas variable de l’hélice. Sans compter l’achat d’un hangar de protection gonflable !
Les fondations Niarchos et Total, National Geographic, Fonds Pacifique, Air Liquide et l’IRD sont également les partenaires financiers de l’expédition.