De l’expertise Veoliaforce pour traiter de l’eau saumâtre au Sénégal

Dans une région rurale sénégalaise, une station de potabilisation a été installée par deux experts du dessalement pour que la population retrouve un accès à une eau de qualité.

A Nguékokh, au Nord de Kaolack, les habitants sont confrontés à une problématique de qualité de l'eau. Dans cette région rurale, la nappe phréatique présente un taux de fluor trop élevé et dangereux pour la santé. Il cause notamment des cas d’ostéoporose et de paralysies. Pour remédier à ce sujet de santé publique, la fondation Veolia s'est engagée sur le terrain en mettant à disposition de l'expertise humaine et de l'équipement Veoliaforce.

Le recours à deux volontaires Veoliaforce

Après la mise en place d’une première installation et la détérioration du forage, plusieurs missions ont été menées à Nguékokh pour identifier une solution pérenne. Maxime Pellot, volontaire Veoliaforce mis à disposition par Veolia Water Technologies, a analysé le dispositif et le recours à une unité Aquaforce RO a été décidé pour réduire le fluor contenu dans l'eau de forage. Pour déployer cette unité mobile de potabilisation de l’eau, adaptée aux environnements saumâtres, deux experts sont récemment partis sur le terrain. Vincent Renault et Mathieu Balian, issus de SIDEM (Veolia Water Technologies), se sont succédé à Nguékokh en janvier et février. Objectif : installer le nouvel équipement et former du personnel local à son utilisation.

Il y avait à la fois beaucoup d'implication des habitants et, pour moi, une vraie pression à permettre de rétablir un accès à l’eau.
Vincent Renault
Volontaire Veoliaforce (SIDEM)

Sur place, Vincent Renault, le premier à partir, perçoit très vite “une très forte attente de la population”. “La précédente installation était en panne depuis un mois : il y avait à la fois beaucoup d'implication des habitants et, pour moi, une vraie pression à permettre de rétablir un accès à l’eau”, explique-t-il. Pour Mathieu Balian, c’est l’acceptabilité de l’eau produite par l’Aquaforce RO qui est un enjeu. “Le goût un peu chloré de l’eau a pu gêner au début.”

Le premier déploiement de l'Aquaforce RO, destinée à traiter l'eau saumâtre

Pour les deux volontaires Veoliaforce partis sur le terrain, cette mission au Sénégal a également été l'occasion de déployer un équipement qu'ils ont participé à concevoir. Dernière née de la gamme des unités mobiles de traitement de l'eau, l'Aquaforce RO ("Reverse Osmosis") permet de potabiliser l'eau saumâtre. Elle vient s'ajouter à l'Aquaforce 2 000, l'Aquaforce 5 000 et l'Aquaforce 15 000, qui permettent de traiter de l’eau douce pour 2 000, 5 000 ou 15 000 personnes respectivement. Ces équipements, robustes et adaptables aux spécificités du terrain, ont été déployés dans des contextes humanitaires variés. Pour l'Aquaforce RO, c'était une première.

Entre les activités de dessalement de SIDEM et ce qu’on a fait sur l’Aquaforce RO de la Fondation, c’est la même planète mais pas le même monde.
Mathieu Balian
Volontaire Veoliaforce (SIDEM)

“Avoir suivi la conception de la station, depuis les achats des pièces détachées jusqu’aux premiers tests en environnement naturel, c’est une vraie satisfaction”, commente Vincent Renault, présent lors d’une mise en situation dans les Pyrénées-Orientales. “Entre les activités de dessalement de SIDEM et ce qu’on a fait sur l’Aquaforce RO de la Fondation, c’est la même planète mais pas le même monde”, prolonge Mathieu Balian. “Notre quotidien est fait de stations qui traitent des centaines de milliers de mètres cubes par jour et l’exercice, avec l’Aquaforce RO, consistait à s’adapter à des volumes tout autres. Il a fallu déconstruire notre raisonnement pour concevoir un équipement soumis à d’autres exigences : mobilité, robustesse, simplicité d’exploitation.”

Le mécénat de compétences Veoliaforce conduit des entités Veolia telles que SIDEM à mettre à disposition de la Fondation des collaborateurs sur leur temps de travail. Une expertise recherchée et attendue par les partenaires humanitaires de la Fondation au bénéfice des populations.